Les spécialistes de la santé publique au CHU d'Oran ont repris, hier, du service, après que le juge eut ordonné, 24 heures auparavant, l'arrêt de la grève entamée depuis une semaine. « Nous sommes abasourdis et déçus. Nous nous sentons bafoués dans nos droits et libertés syndicales, mais nous sommes des légalistes. Nous avons repris le travail car nous respectons la décision de justice. » C'est en ces termes que les syndicalistes du bureau de wilaya d'Oran ont commenté la reprise de travail après la décision de justice portant arrêt de la grève, suite au dépôt de plainte en référé du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Des membres du conseil national du SNPSSP avaient été entendus, rappelons-le, samedi soir, par un juge auprès du tribunal de Hussein Dey. « Nous sommes des médecins sages et non des hors-la-loi. Si telle est la décision de la justice, nous sommes obligés de nous y plier. » Les syndicalistes que nous avons interrogés hier n'ont pas caché leur mécontentement devant cette nouvelle situation. « Le service minimum a été assuré même pour les malades chroniques », assurent les syndicalistes. Interrogés sur les éventuelles actions à entreprendre, les médecins spécialistes ont été unanimes : « Nous attendons la réunion du bureau national exécutif des 48 wilayas pour donner suite quant aux actions à entreprendre au futur. Mais, d'ores et déjà, le syndicat a annoncé qu'il fera appel une fois qu'il aura la notification.