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Sarkozy ou la France qui recule
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2007


L'image forte dans le monde d'une France démocratique et humaniste va prendre un coup terrible avec Nicolas Sarkozy, nouveau président de la République élu hier. Ce grand pays ne mérite pas un tel sort, que son héritage civilisationnel soit mis sous menace de dilapidation. La classe politique française, au fil des décennies, a considérablement évolué. La droite a su s'ouvrir, se débarrasser des scories monarchistes, colonialistes, pétainistes et autres, au point de rivaliser avec le camp socialiste sur nombre de valeurs essentielles. De Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, pour ne citer qu'eux, ont véhiculé de grandes idées et laissé des œuvres et des empreintes marquantes. Sous leur règne, la France a avancé et prospéré. Elle s'est apaisée, la droite ne faisant plus peur. Mais voilà qu'a surgi un homme de l'ombre, de l'incertitude et de la provocation. C'est Nicolas Sarkozy que rien ne prédisposait à conduire la cinquième puissance mondiale : ni charisme, ni grandeur intellectuelle, ni largesse d'esprit, seulement un énorme potentiel de clichés provocateurs puisés dans l'immense réservoir de l'extrême droite : des phrases simples et assassines, des raccourcis dangereux et des promesses insensées pour frapper les esprits des millions d'électeurs désabusés, habités par les peurs et les incertitudes. Le nouveau chef de l'Etat a inventé des boucs émissaires et s'est constitué des fonds de commerce : les immigrés, les Arabes, les Noirs, les beurs, les jeunes des banlieues, les marginaux, les marginalisés, etc. Il a réussi à convaincre une majorité de Français que ces gens-là sont une menace pour l'emploi et la sécurité. Il leur a promis de rétablir l'ordre par la peur du gendarme et par le verrouillage de la France. Il y a risque que, sous son règne, s'achève l'avancée humaniste de la France et commence l'ère d'une fascisation rampante. Le pays a été sérieusement fracturé durant l'impitoyable campagne électorale. Des incertitudes et des turbulences pointent avec des retombées néfastes sur nombre d'autres pays. La politique d'équilibre et souvent d'engagement courageux menée par les prédécesseurs de Sarkozy à l'Elysée va être frappée de plein fouet. Celui-ci sera amené à s'aligner totalement sur Israël et sur les Etats inféodés à Bush, devenus sa référence suprême. L'Algérie a eu un avant-goût de ce qui l'attend : pas question de repentance ni de reconnaissance du fait colonial français. Le nouveau chef de l'Etat français est allé loin, là où aucun dirigeant français depuis 1962 n'a osé s'engouffrer : réhabilitation de l'OAS, organisation criminelle en Algérie que de Gaulle a combattue impitoyablement. Dès lors comment l'Algérie, devant tant de déni d'histoire et de trahison de sa mémoire, pourra-t-elle tourner la page avec la France ?

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