L'Association algérienne des fournisseurs de services Internet (AAFSI) et Algérie Télécom se sont réunies à deux reprises, mercredi 20 octobre et dimanche 24 octobre, au siège de l'opérateur public pour étudier les mesures susceptibles de permettre le progrès de l'internet en Algérie, a annoncé hier l'association dans un communiqué de presse signé par son président, Younès Grar. Accédant aux attentes des ISP, Algérie Télécom a décidé, selon cette source, d'adopter deux mesures : fixation d'un prix spécial unique sur tout le territoire national pour la minute de connexion téléphonique à l'internet. Ce prix sera communiqué incessamment. Il permettra aux providers qui le souhaitent de fournir une formule d'accès téléphone/internet au même prix, à tout internaute où qu'il soit en Algérie ainsi que la diminution du prix de la bande passante d'accès à Internet fournie par Algérie Télécom aux providers algériens. L'opérateur historique a présenté les domaines où le partenariat est envisageable (ADSL, voix sur IP, publiphones). Algérie Télécom a lancé en outre un appel aux ISP ayant des créances pour régulariser leur situation. Les membres de l'AAFSI ont déjà attiré l'attention des pouvoirs publics sur les difficultés de la corporation et le net recul des utilisateurs d'Internet. Contredisant les chiffres officiels, ils ont souligné que beaucoup de providers sont au bord de la faillite et avec eux des centaines de cybercafés qui ont arrêté leurs activités ou dont la situation est devenue précaire à cause « des coûts d'exploitation exorbitants consécutifs aux prix de monopole imposés aux ISP ». Réagissant à ces propos, Ahmed Kehili, chef de division marketing et contrôle de la qualité d'Algérie Télécom, a affirmé le contraire et dévoilé une information de taille : « 80% des providers ont des impayés au niveau d'Algérie Télécom. La minute est cédée aux providers à 0,50 centimes et non pas 2 DA. »