L'école paramédicale a abrité aujourd'hui un séminaire national sur l'envenimation scorpionique qui a regroupé 11 wilayas (Médéa, Aïn Defla, Tissemsilt, Tamanrasset) et celles du sud ouest pour débattre du danger que représente le scorpion, en particulier dans les zones sahariennes, steppiques et des Hauts Plateaux. Dr Ouahdi, responsable de la prévention au niveau du ministère de la Santé, a affirmé dans son allocution d'ouverture du séminaire que plus de 50% de piqûres scorpioniques de nos jours se produisent à l'intérieur des domiciles, contre 10% seulement dans les années 1970. Dr Bengueda appuiera l'affirmation de son confrère en citant le cas précis de Aïn Beida qui offre toutes les commodités, dira-t-il, favorisant la prolifération du scorpion à travers l'existence de bâtisses en situation d'indivis laissées à l'abandon depuis de nombreuses années et « l'on s'étonne que l'animal jette son venin sur des innocents », dira t-il. L'on apprendra que Biskra reste la wilaya la plus touchée par le fléau, vue le nombre élevé de citoyens piqués chaque année. Même si les cas mortels dus à l'envenimation scorpionique ont régressé à l'échelle nationale (62 cas enregistrés en 2006) contre 200 dans les années 1980, la situation demeure néanmoins préoccupante dans la mesure où près de 50 000 personnes sont piquées chaque année, selon les statistiques. La wilaya de Béchar a enregistré, au cours de l'année 2006, un seul cas mortel qui s'est produit dans la daïra d'El Ouata, sur 648 cas de piqûres recensés. Mais, on indique que le scorpion d'El Bayadh, avec un taux toxine de 12, est plus dangereux que celui de la région de la Saoura qui contient un taux toxine de 6. Mais pour l'éradication de l'animal venimeux, les intervenants à ce séminaire ont insisté particulièrement sur la prévention, la collecte quotidienne des ordures ménagères, sur le ramassage des scorpions à partir du mois de mars, sur la sensibilisation des citoyens et, enfin, sur la mise en place d'un plan d'action des pouvoirs publics incluant la construction d'habitations en dehors des endroits rocheux et autres lieux où s'entassent décombres et gravats. Enfin, la délégation ministérielle de la santé publique a participé dans la matinée, avant l'ouverture du séminaire, en compagnie des autorités locales, à l'inauguration du centre régional de prise en charge des patients atteints de sida, à l'hôpital 240 lits.