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Sicko ou l'anti-rêve américain
Cinéma-60e festival de Cannes
Publié dans El Watan le 21 - 05 - 2007

Le cinéaste américain a du talent et un bagout énorme. Il ne se laisse pas intimider par la critique. Quand il a fait, il y a 12 ans, un film sur la General Motors en disant que c'est un « géant fragile », certains en Amérique ont affirmé qu'il se trompait. Aujourd'hui, la General Motors est au bord du gouffre.
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Quand il a fait Colombine sur les cruelles tueries dans les écoles américaines et a demandé qu'on mette fin au libre commerce des armes, personne ne l'a écouté. Aujourd'hui malheureusement, comme ce qui vient de se passer en Virginie, le phénomène a pris plus d'ampleur. Et enfin, quand dans son film Fahrenheit 9/11 (Palme d'or 2004), il a démontré l'erreur monumentale de l'équipe actuelle au pouvoir autour de Bush quand l'armée américaine a attaqué et envahi l'Irak, aujourd'hui à peine 20% d'Américains soutiennent leur président. Dans Sicko, Michael Moore parle d'un autre problème domestique très important : la santé du peuple américain. Il a fait ce film pour convaincre son pays de changer le système : plus de 50 millions d'Américains sont privés de couverture médicale et les soins sont très chers. Ce film est contre le lobby qui achète les membres du Congrès américain pour que toute nouvelle loi sur la politique de santé soit rejetée. Hilary Clinton a tenté, il y a quelques années, de faire quelque chose mais a échoué. En regardant ce film de deux heures où Michael Moore, plus solide enquêteur que jamais, déploie sa férocité habituelle pour montrer les tares du système de santé américain, on se dit que le rêve américain est un mensonge total. Tout n'est pas pour le mieux dans ce grand pays qui se donne pourtant comme le modèle du monde. Avec beaucoup d'humilité, Michael Moore montre à ses compatriotes ce qui se passe ailleurs : au Canada, en Angleterre où les soins sont gratuits. Et surtout à Cuba où le système de santé a atteint un niveau de qualité inimaginable pour les Américains, et où tout est gratuit et pris en charge par l'Etat. Michael Moore a montré son film à Cannes en première mondiale. En Amérique, le lobby privé de l'industrie de la santé (qui amasse 15% du produit intérieur brut) va organiser une campagne médiatique contre lui. Déjà, Michael Moore est l'objet d'une enquête judiciaire du gouvernement américain parce qu'il a filmé à Cuba. Il a amené avec lui à la Havane des sauveteurs de Ground Zéro, pompiers, infirmières, simples volontaires qui souffrent aujourd'hui de maladies graves et que la ville de New York a laissé tomber. A Cuba, ils ont été admis dans un hôpital (magnifique) et soignés gratuitement. La clique à Bush voudrait donc interdire Sicko, sous prétexte que ce voyage à Cuba a été fait en violation de l'embargo. C'est donc quasi clandestinement que Michael Moore a sorti son film pour le montrer à Cannes. Michael Moore a lancé son offensive à Cannes, et il sait qu'il peut s'attendre à une réplique redoutable des milliardaires des compagnies d'assurances privées qui font des profits records sur le dos du peuple américain. Mais il ne se laissera pas faire. Michael Moore fera encore des films-tracts, d'agit-prop dont il a le secret.


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