Notre reporter photographe, Malika Taghlit, organisera à partir du 29 mai, une exposition au centre culturel et d'information du Polisario, situé à la rue Didouche Mourad. Cette exposition sera dédiée principalement aux enfants du peuple sahraoui, en butte toujours à l'hégémonie marocaine. Sans les photos de notre Malika Taghlit, la situation plus que funeste de ce peuple ne serait guère connue de tous. Plusieurs fois récompensée pour son travail de photographe, Malika n'a pas les yeux dans les poches : rien n'échappe à son regard. Elle qui s'est frottée de près à la situation dans les régions libérées. Elle deviendra, comme le feront remarquer tout ceux qui ont pris connaissance de son travail, l'une des photographes attitrés de la cause des Sahraouis. Faire le tour des photos prises dans les territoires libérés et dans les camps de réfugiés à Tindouf n'est guère aisé. On peut y voir des photos qui montrent des moments de désolation et celles moins lugubres. Ceux qui iront à cette exposition verront des mères éplorées tentant de tempérer l'ardeur de leurs enfants. Des fillettes, aux habits lacérés, tentent vainement, de réprimer une larme. Les photos feront voir un peuple pauvre et dénué. Rien de ce qui égaye l'humain n'est visible dans ces contrées. Néanmoins, ceux qui auront à en pâtir le plus sont, tout compte fait, les enfants que Malika a photographiés dans toutes les postures. Leur regard hagard qui peine à voiler une amertume rentrée. Ces visages rendront compte de la situation d'un peuple qui a cherché à s'affranchir du makhzen. Que l'on ne s'y trompe pas : les clichés de Malika font apparaître un peuple abandonné à son triste sort et ce n'est guère de l'intox comme aime à crier l'autre camp : celui des Marocains. Malika Taghlit ne s'est fait pas violence pour rendre compte de la misère dans le dernier pays colonisé au monde.