Le Pérou veut séduire nos opérateurs économiques. Le vice-ministre et secrétaire général du ministère péruvien des Affaires étrangères, Gonzalo Gutierrez Reinel, l'a clairement souligné hier à Alger : son pays souhaite un accroissement des investissements algériens et la venue d'entreprises péruviennes en Algérie. Saisissant l'occasion de sa présence à Alger pour une visite de deux jours, un protocole d'accord a été signé en ce sens hier à Djenane El Mithak, entre le ministre péruvien et la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). Une conférence a été présentée, par ailleurs, par le même responsable sur les opportunités d'affaires que le Pérou offre actuellement, ainsi que sur les possibilités d'échanges commerciaux entre l'Algérie et ce pays du continent sud américain. M. Reinel a fourni à ce titre une large illustration de la situation économique du pays, de ses potentialités et des atouts qui ont permis une relance de l'économie basée essentiellement sur l'accueil massif d'investissements étrangers dans divers secteurs. Le ministre a fait savoir à ce propos que le Pérou connaît actuellement un boom en matière d'exportation ayant permis de réaliser une croissance de plus de 8% durant les 4 dernières années. A titre indicatif, le ministre a affirmé que pas moins de 621 nouveaux produits à l'exportation ont été répertoriés en 2006 et 2093 nouvelles entreprises exportatrices créées à la même année. Selon le responsable péruvien, « le pays offre aujourd'hui un cadre législatif favorable à l'investissement étranger », assurant aux investisseurs « le droit d'organiser et de développer leurs activités sous n'importe quelle forme de constitution d'entreprises prévue par la loi ». Aussi, un traité de libre-échange est-il en cours de négociations entre le Pérou et les Etats-Unis, a souligné encore M. Reinel. Pour lui, l'aboutissement de ces négociations, en juillet prochain, ouvrira grandes les portes devant des accords similaires avec l'Union européenne et les pays d'Asie. S'agissant des secteurs économiques les plus attrayants pour les investisseurs étrangers, le ministre péruvien a indiqué que l'agroindustriel vient au premier plan, suivi de la pêche ensuite du secteur minier où l'on recense beaucoup d'investisseurs. Il faut savoir, à ce propos, que le Pérou est le premier producteur d'or et le deuxième producteur de cuivre du continent. Il est classé au 3e rang mondial dans la production du cuivre et à la 4e place dans la production du plomb. Il convient de rappeler que Sonatrach est présente dans ce pays où elle participe au projet gazier de Camisea. Les échanges commerciaux entre les deux pays n'ont pas dépassé les quelques millions de dollars, représentés notamment par les importations algériennes de zinc péruvien.