Le vice-ministre et secrétaire général du ministère péruvien des Affaires étrangères, Gonzalo Gutierrez Reinel, arrivé samedi à Alger pour une visite de deux jours, a exprimé la satisfaction de son pays sur le travail de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach au Pérou, à l'issue d'une rencontre avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui. Cette satisfaction s'est matérialisée dans le communiqué commun rendu public à l'issue de la visite, et dans lequel l'Algérie et le Pérou ont réaffirmé leur intérêt à “développer et à approfondir un partenariat mutuellement bénéfique” dans le domaine énergétique. Les deux parties ont également évoqué la présence “très positive” et l'activité de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach au Pérou, ainsi que la dernière visite dans ce pays du PDG de cette entreprise. L'Algérie et le Pérou entretiennent une coopération dans le secteur énergétique avec la participation de la Sonatrach au projet gazier Camisea. D'autres projets de développement des gisements d'hydrocarbures sont en cours d'étude par les deux parties. C'est précisément dans ce cadre que s'inscrivait la dernière visite au Pérou de M. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines. Pour ce qui est du projet Camisea, il est exploité par un consortium qui, en plus de la Sonatrach, est composé des compagnies argentine Pluspetrol, américaine HuntOil, sud-coréenne SK et péruvienne Tecpetrol. Le projet est intégrée, puisqu'il comprend la production, l'exploitation et la commercialisation du gaz naturel et des liquides. L'investissement total engagé par le consortium du projet Camisea, a nécessité 1,6 milliard de dollars. Les réserves prouvées de ce champ s'élèvent à 246 milliards m3 de gaz, 305 millions de barils de condensa et 284 millions/b de GPL. Ces réserves pourraient atteindre près de 400 milliards m3 de gaz, 496 millions/b de condensa et 463 millions/b de GPL. L'entrée en production du projet Camisea permet au Pérou de réduire sa dépendance énergétique et à la Sonatrach de trouver une place parmi les groupes pétroliers qui comptent au niveau mondial. Pour Sonatrach, sa présence au Pérou est considérée comme un positionnement stratégique en Amérique du Sud, dans un pays en plein essor économique. C'est aussi la concrétisation de l'objectif de disposer de nouvelles ressources gazières en dehors de l'Algérie en vue de diversifier son portefeuille et disposer d'un accès à de nouveaux marchés, notamment sur l'Amérique du Sud et l'Amérique du Nord. Au delà de ce projet phare entre les deux pays, les opportunités de coopération pour Sonatrach au Pérou sont nombrable. En effet, le Pérou a une grande industrie minière qui a été privatisée dans les années 1990 et attire d'importants investissements ; les minerais de valeur étant le cuivre, l'or et l'argent. Le Pérou est le 2e plus grand producteur mondial d'argent, le 6e plus grand producteur d'or et de cuivre et un fournisseur important en zinc et en plomb. Le pays est une source de gaz naturel et de pétrole, bien qu'il soit importateur d'énergie nette.