Le Conseil national des participations de l'Etat (CPE) a approuvé tout récemment la cession de l'Enasucre au profit du groupe Blanky, nous a confirmé, hier, une source proche du dossier. « Il reste encore à concrétiser officiellement la transaction », nous a précisé la même source, en affirmant que le litige foncier, contre lequel butaient les négociations entre les deux parties, a été définitivement réglé. En effet, convient-il de rappeler, l'offre du groupe Blanky portait dès le départ sur le rachat de l'Enasucre, y compris son patrimoine foncier. Or, au cours des négociations, nous a-t-on expliqué, « un litige est apparu » autour de la cession de certains terrains de l'entreprise dont le droit de propriété relève de l'administration des domaines. Ce litige, soulignent nos sources, « a été finalement réglé » pour permettre ainsi l'acquisition de l'entreprise publique de raffinage de sucre, Enasucre, par le groupe privé Blanky, qui active dans le secteur de l'agroalimentaire. L'offre présentée par le repreneur privé, précise-t-on, porte sur un montant de 4,2 milliards de dinars ainsi que sur l'engagement de réaliser de nouveaux investissements en vue de moderniser l'infrastructure de l'entreprise cédée. Structuré en quatre filiales, à savoir celles de Guelma, Khemis Miliana, Sfisif et Mostaganem, le groupe Enasucre, convient-il de noter, compte quelque 1200 travailleurs, toutes catégories confondues. Traînant un passif de 4 milliards de dinars, les unités de cette entreprise se sont retrouvées confrontées à de sérieuses difficultés financières, en raison notamment de leur incapacité à assurer l'importation de la matière première nécessaire à leur activité, à savoir le sucre roux. Pour pallier l'improductivité des unités de l'Enasucre, les pouvoirs publics ont privilégié le recours, en 2002, à une formule de processing, permettant ainsi l'exploitation, par le groupe privé Blanky, des capacités de l'entreprise en matière de transformation et de conditionnement de sucre.