Cette année, se tient le rendez-vous en solo après avoir, depuis son lancement été co-organisé avec l'association Kaïna cinéma. Longs et courts métrages, des documentaires et des films d'animation pour enfants sont au programme. Autant de découvertes, en fait, dans un pays où la production reste rachitique et où les circuits de circulation du produit cinématographique demeurent une sorte de privilège d'initiés. La 5e édition rend hommage à René Vautier, l'homme qui a embarqué sa caméra pour filmer la guerre de libération dans les maquis et tenter de révéler par l'image ce que les politiques et peut-être les historiens ne savent pas dire. Le réalisateur de Avoir 20 ans dans les Aurès (1972) est donc à l'honneur à la cérémonie d'ouverture, prévue lundi en soirée, avec la projection du documentaire Algérie Tours/ Détours, réalisé récemment par le duo Oriane Brun-Moschetti et Leïla Morouche. L'autre nouveauté de la 5e édition est cette ouverture sur le cinéma de nos voisins, le Maroc et la Tunisie, en l'occurrence. Mercredi 13 juin, carte blanche est donnée au Festival tunisien du film amateur de Kelibia qui propose, à l'occasion, six courts métrages. Trois autres courts métrages de jeunes réalisateurs marocains sont également programmés dans la journée. Le court métrage, toujours lui, un genre que l'on sait plus facilement affranchi des pesanteurs propres au long métrage, est à l'honneur, par ailleurs, durant la journée du 14 juin, avec cette fois-ci des pellicules qui renvoient les angoisses et les déchirements qu'implique l'immigration. La journée du vendredi est consacrée au film d'animation pour enfants. Il y a lieu de noter également que les rencontres prévoient un espace de projections et de débats autour de nouvelles productions dont 10 millions de centimes de Bachir Derraïs, Morituri, une adaptation du roman de Yasmina Khadra réalisée par Okacha Touita, et La Trahison de Philippe Faucon. Des projections en soirée suivies de débats avec les réalisateurs au niveau de la salle de la Cinémathèque et aussi le lendemain lors de cafés-ciné organisés à la maison de la culture. Les mêmes films seront, par ailleurs, projetés en plein air au niveau des résidences universitaires de la ville de Béjaïa. Enfin, l'aspect formation, qui demeure l'un des objectifs de l'association depuis le lancement des Rencontres en 2003, ne sera pas en reste cette année avec la tenue de 4 ateliers animés par des spécialistes et ciblant des animateurs de cinéclubs et autres rendez-vous cinématographiques dans le pays. La société et le cinéma au Maghreb, la réalisation de films d'animation, et l'écriture de scénario sont, entre autres les thématiques du travail retenu pour les ateliers.