L'accusé dans ses déclarations a annoncé qu'il avait remboursé l'argent qu'il avait retiré de la banque. Le directeur de celle-ci démentira les propos de S. A., en précisant que l'accusé n'avait remboursé que 5 milliards de centimes sur un total de 50 milliards de centimes retirés par 20 chèques sans provision. Ensuite, c'était le tour des membres du deuxième réseau impliqué dans l'affaire de détournement de 213,6 milliards de centimes de la banque BEA de Sig. Celui-ci, dont le chef H. Y., qui demeure en fuite, a procédé au détournement de plus de 33 milliards de centimes avec émission de 16 chèques sans provision escomptés illégalement. Deux membres dudit réseau ont fait l'objet, ce lundi, d'audition par le président de l'audience, Hade Abdel Karim. Il s'agit de J. M., propriétaire d'une société de solidarité dans la wilaya de Médéa et G. S., commerçant en gros des produits alimentaires à Alger. Ces deux accusés sont poursuivis pour émission de chèques sans provision et participation au détournement de deniers publics. Le premier accusé, J. M., avait délivré une procuration à H. Y. pour gérer ses trois avoirs au niveau des banques BNP Paribas, BCIA et BEA. Selon le président de l'audience, l'accusé avait émis des chèques sans provision d'une valeur de 10,260 milliards de centimes au profit de S. A., l'accusé principal appartenant au premier réseau, en contrepartie d'une transaction commerciale relative à l'achat de café importé, tout en procédant à l'escompte de chèques sans provision. L'accusé J. M. a nié en bloc sa connaissance de l'affaire de détournement, en accusant son ami H. Y., qui lui a délivré une procuration pour gérer ses avoirs, en confirmant à la cour criminelle qu'il avait pris connaissance de l'affaire que lorsqu'il a été informé par l'huissier de justice qu'il est poursuivi par la justice dans cette affaire. Autre accusation d'émission, le mois d'avril 2003, de 10 autres chèques sans provision d'une valeur de 21,885 milliards de centimes, a été retenue contre l'accusé J. M., ce qui a été rejeté par ce dernier. Le deuxième accusé G. S. avait émis, de son côté, deux chèques sans provision d'une valeur de 888 millions de centimes au profit de H. Y. Devant la cour, G. S. a nié catégoriquement les accusations d'émission de chèques sans provision, tout en confirmant que l'auteur n'est autre que H. Y., qui a touché à ces comptes. Chose remarquée, les deux membres du deuxième réseau accusé dans l'affaire ont essayé, à leur tour, d'enfoncer l'accusé H. Y. qui demeure en fuite afin de se disculper, contrairement aux membres du premier réseau qui ont accablé l'ex-directeur de la BEA de Sig, décédé à la prison d'Oran.