Un bénéfice net de 7,9 milliards de dinars (environ 110 millions de dollars) a été réalisé par le Crédit populaire d'Algérie (CPA) en 2006, selon le procès-verbal de l'Assemblée générale ordinaire de cette banque publié hier par un acte notarié et rapporté par l'APS. Le bilan total réalisé par cette banque durant la même année s'est établi, quant à lui, à 487,86 milliards de dinars, ajoute la même source. Le bénéfice réalisé sera affecté à hauteur de 95% en dividendes tandis que le reste sera placé au titre des réserves légales. Sur décision du Conseil de la monnaie et du crédit, le capital du CPA a été augmenté, en septembre dernier, de 4 milliards de dinars pour atteindre 29,3 milliards de dinars. La banque, faut-il rappeler, est concernée, depuis 2005, par une décision de privatisation dont le processus devrait aboutir avant la fin de l'année en cours. L'opération, chapeautée par la banque d'affaires Rothschild, est actuellement à la phase des data-room organisés à l'intention des banques préqualifiées. Le ministre des Finances a tenu à relever, il y a quelques semaines, que « les banques préqualifiées ont exprimé leurs satisfactions quant aux conditions dans lesquelles se déroule le processus » et de préciser que les six banques en question (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Natexis-Banque Populaire, l'espagnole Santander et l'américaine City Bank) se penchent actuellement sur l'examen de la situation du CPA et sur toutes les données relatives à l'ouverture de son capital. Entamés le 21 mai dernier, ces data-room sont des opérations d'audit où il s'agira de connaître avec plus de précision l'évaluation physique, la structure générale, le réseau ou la politique des crédits du CPA ainsi que l'environnement bancaire en Algérie. Ces audits doivent être suivis de la remise par ces banques des offres techniques et financières qui seront soumises à examen par une commission ad hoc.