Seuls 101 dossiers ont été soumis au comité du Fonds dont 60 satisfaits, d'une valeur de 47 millions de dinars. Il semble que la situation du Fonds de caution mutuelle de garantie risques/crédits des jeunes promoteurs n'est pas satisfaisante. Du moins pour la gestionnaire, Mme Fatma Seddaoui. «Il doit s'adapter aux structures projetées de l'Ansej et aux nouvelles réalités», estime la responsable qui intervenait, hier, à l'ouverture du regroupement national des cadres du Fonds. Créé en 1998, ce fonds, partie prenante du dispositif d'aide à la création d'emploi, Ansej, est fonctionnel depuis seulement 2005. La conférencière révèle que des dossiers d'indemnisation datant d'avant l'année 2003 n'ont pu être traités qu'à partir de 2005. Chiffres à l'appui, elle fait savoir que le fonds a reçu pas moins de 3743 demandes d'indemnisation au 30 mai 2007. Ce nombre représente, en termes financiers, une valeur de plus de 2 milliards de dinars. Sur les 3743 dossiers, seuls 101 ont été soumis au comité du fonds dont 60 ont été satisfaits, d'une valeur de 47 millions de dinars. «La prise en charge tardive de ces dossiers est expliquée par le retard dans la mise en oeuvre du fonds», souligne Mme Seddaoui. Aussi, 1600 dossiers n'ont pas fait l'objet d'indemnisation pour cause d'absence de garantie. Selon M.Koudjeti, membre du conseil d'administration du fonds, ces dossiers ne répondaient pas aux critères définis par la procédure. Il explique que certaines banques n'arrivaient pas à constituer convenablement les dossiers. C'est-à-dire que ces dossiers manquaient de pièces et donc incomplets. «Il fallait que les banques demandent à ce que ces dossiers soient complétés pour que l'opération d'indemnisation s'effectue normalement», a-t-il ajouté. M.Koudjeti insiste, à ce propos, sur le fait que la crédibilité de ce dispositif passe par des indemnisations régulières et normales. De son côté, la gestionnaire du Fonds souligne la nécessité de revoir le dispositif de garantie sans pour autant avancer des propositions dans ce sens. L'objectif est de garantir plus de crédibilité, dit-elle. Dans le même contexte, la conférencière parle de la délocalisation des activités du fonds car «nous avons constaté une présence limitée au niveau local». Selon elle, cela vise la revalorisation des missions des représentants du fonds en leur donnant plus de responsabilité et en les recentrant sur le métier d'assureur. Mme Seddaoui soutient que le traitement des dossiers doit se faire dans une première étape au niveau local avant d'être transférés au comité de garantie. C'est ainsi qu'elle lance un appel pressant aux banquiers afin de trouver une solution aux dossiers sinistrés et ce, en coordination avec le fonds. «Nous allons essayer d'aller plus vite pour booster ce dispositif», conclut-elle.