Les représentants des cités en préfabriqué réalisées suite au séisme de 1980 ne désarment pas et reviennent à la charge pour réclamer des conditions de vie décente après les dégradations continues de l'état de leurs baraques. Ainsi, dans un communiqué transmis hier à notre bureau, la coordination des comités sus-cités dénonce la rupture du dialogue avec le wali de Chlef, entamé il y a un mois sur le sujet. Elle demande à ce que les discussions reprennent dans les plus brefs délais afin de « déjouer toutes les tentatives visant à enterrer ce dossier ou à faire passer des mesures opposées à la volonté et au choix des occupants des 20 000 habitations en préfabriqué ». Rappelons qu'elle réclame toujours l'application de l'article de loi de finances de 2007, qui prévoit un don de 100 millions de centimes et un crédit bancaire à 2% à chaque famille victime de la catastrophe naturelle en vue de remplacer ce type de constructions. Dans le cas contraire, les représentants des sinistrés rejettent la « responsabilité de toute action contraire à cette demande sur les autorités en charge du dossier ». Et de réitérer leur revendication principale, à savoir la mise en œuvre du dispositif de la loi de finances approuvée par le parlement et signée par le président de la République, le 27 décembre 2006. Signalons que lors de la récente visite de M. Bouteflika dans la région, le ministre de l'Intérieur avait déclaré que cette loi est « inapplicable » pour ce cas précis, après avoir été « votée à la sauvette et dans un but électoraliste ». Il est évident que cette déclaration n'a pas été du tout appréciée par les citoyens concernés qui ne comprennent pas les raisons qui ont poussé le gouvernement à « rejeter un chapitre essentiel de la loi de finances signée par le premier magistrat du pays ». « Est-ce parce qu'elle concerne des sinistrés de la région lointaine de Chlef ? », s'interrogent-ils encore. Toujours est-il qu'ils continuent de solliciter les hautes autorités du pays pour se pencher d'urgence sur ce problème crucial et arrêter les mécanismes de sa prise en charge, dans le cadre de la loi précitée. La coordination des cités en préfabriqué que président des cadres à la retraite, demande également aux pouvoirs publics l'affectation des villes nouvelles destinées à accueillir une partie des anciens sinistrés aux postulants aux logements sociaux, car, d'après eux, tous les occupants des habitations en préfabriqué désirent rester sur les lieux et bénéficier de l'aide de l'Etat pour aménager et réhabiliter leurs baraques.