Du puissant complexe sidérurgique qui fête son 40e anniversaire et un autre pétrochimique aux trois importantes zones industrielles et autres d'activités commerciales ainsi qu'un secteur tertiaire en devenir sans oublier le savoir-faire des entreprises de l'agroalimentaire, Annaba accueille de nombreux acteurs économiques. Ils sont tous engagés dans un processus à même de répondre aux mutations que le monde connaît actuellement. C'est dire qu'à moins que des politicards sauvés in extremis des griffes de la justice par l'immunité parlementaire, dont ils ont été accidentellement drapés, ne mettent leur grain de sel en cette veillée d'élections locales, Annaba est en passe de devenir la capitale économique de l'Est. Ce que confirme du reste la teneur du projet de budget complémentaire 2007. Il est appelé à être étudié et éventuellement approuvé dans les prochains jours par les membres de l'Assemblée populaire de wilaya. Il y a également ces 17 milliards de dinars dans les caisses de la trésorerie de wilaya. Ils sont destinés à financer différents projets socioéconomiques. Moteur du développement économique de toute la région avec son port, son aéroport international, son réseau ferroviaire et routier, son potentiel touristique, son université avec ses laboratoires de recherche, la wilaya ne cesse d'accompagner les entreprises au fil de leur croissance. En 2007, elle va encore plus loin, en concentrant l'ensemble de ses moyens sur la réalisation de ses programmes logements et la relance de l'emploi. Ces deux objectifs majeurs, maintes fois signalés par la presse grâce, jusqu'ici, à une totale liberté de communiquer des membres de l'exécutif, s'inscrivent dans une démarche engagée depuis 2002. Celle-ci est axée autour de plusieurs compétences. Elles ont été confiées par les pouvoirs centraux à la wilaya dont l'aménagement du territoire, l'économie et la formation. Le budget de la wilaya 2007 et celui complémentaire ainsi que les décisions prises par le président de la République lors de sa dernière visite de donner à Annaba les moyens de concrétiser ses ambitions, confirment largement ces préoccupations. C'est donc sur la base d'un engagement financier Etat/collectivités locales de plusieurs dizaines de milliards de dinars sous tendus par des crédits en progression, que cette démarche est destinée à amplifier une reprise économique dont les prémices se font jour. « Cette relance, affirment des élus, ne pourra être consolidée qu'avec la mobilisation de tous les partenaires ». Ce qui n'est pas le cas au regard de l'inertie qui caractérise certaines chambres de métiers. Hier, très active avec l'organisation de différentes manifestations économiques, sa multitude de contacts avec des personnalités économiques locales, nationales et étrangères, la Chambre de commerce et d'industrie Seybouse parait être frappée de paralysie. Sa vocation actuelle semble être de programmer une réunion pour préparer celle d'après. Et si à la Chambre d'agriculture, on avance pour mieux reculer, on n'entend presque plus parler de celles de la pêche et de l'artisanat. Et pour peu que l'on cherche à imposer un chef de cabinet de wilaya pour la communication avec les gens de la presse, le peu d'activités touristiques qui existent encore sur le territoire de la wilaya risquent de s'effilocher au rythme de l'incompétence.