Depuis sa création en 1999, le Groupe Cevital connaît une croissance annuelle de 50%. Avec un chiffre d'affaires pour l'année 2006 de 1,5 milliard de dollars, Cevital est la seule entreprise algérienne qui a les moyens de son ambition, celle de devenir le deuxième groupe industriel en Algérie derrière le géant des hydrocarbures Sonatrach. Diversification des secteurs d'activité, investissement de 115 milliards de dinars entre 2005 et 2010, recrutement de 50 000 personnes, plan de formation, le patron du groupe Cévital, ne cesse d'afficher de nouvelles ambitions et de nouvelles perspectives pour son groupe. Tout a commencé pour M. Issaâd Rebrab, patron de cette entreprise familiale, en 1971 avec une prise de participation de 20 % dans le capital d'une petite entreprise de construction métallique. Pendant près de trente ans, l'homme d'affaires s'investit dans le secteur et dans celui voisin, la sidérurgie. En 1998, M. Issaâd Rebrab se tourne vers l'agroalimentaire, un secteur jusqu'alors sous le monopole de l'Etat. Il crée ainsi le premier groupe privé et se lance sur le marché des produits alimentaires de base : comme l'huile, le sucre, la margarine, les eaux minérales. En moins de dix ans, le chiffre d'affaires du groupe, qui compte désormais plus de 25 entreprises, a été multiplié par 20, pour atteindre 1,4 milliard de dollars en 2006. Avec une projection d'atteindre un CA dépassant les 2 milliards de dollars en 2010, le groupe emploie 5 500 travailleurs. Ce nombre devrait dépasser les 20 000 emplois dans les trois prochaines années. Par ailleurs, Cevital contribue largement au développement de l'industrie agroalimentaire nationale, elle vise à s'imposer dans le marché national en offrant une large gamme de produits de qualité. Les besoins du marché national sont de plus de 1 200T/J d'huile, l'équivalent de 12 litres par personne et par an. Les capacités actuelles sont de 600T/j pour Cevital et 900T/J pour l'ENCG, soit un total de 1 500T/J donc un excédent commercial de 300T/J. Les nouvelles données économiques nationales dans le marché de l'agroalimentaire, font que les meilleurs sont ceux qui maîtrisent d'une façon efficace et optimale les coûts, les charges et ceux qui offrent le meilleur rapport qualité prix. Et pour s'imposer sur le marché, Cevital négocie avec les grandes sociétés commerciales telles que Carrefour et Auchan (en France), Royal (en Suisse), et autres sociétés spécialisées dans l'import-export en Ukraine, Russie, Libye ; ses produits se vendent déjà dans différentes villes africaines (Lagos, Niamey, Bamako, Tunis…). Le groupe se prépare également à accroître sa capacité de raffinage de sucre de 600 000 à 1,6 million de tonnes par an, ce qui ferait de son complexe de Béjaïa l'un des plus grands du monde. Avec ce projet, Cevital souhaite se positionner comme leader du marché mondial du sucre, au moment où l'Union européenne pourrait diminuer ses capacités de raffinage, du fait de la suppression des subventions agricoles dans le cadre de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Cevital prévoit même d'utiliser une partie des tourteaux de sa future usine et d'investir dans le bétail et les équipements de production de lait en vue d'accroître la production algérienne de lait de 2 milliards de litres actuellement à 3 milliards, couvrant ainsi la demande excédentaire du pays. Aussi, le groupe Cevital a entamé un virage important dans la diversification de ses activités. Le groupe investit actuellement dans le bâtiment et compte se lancer dans la pétrochimie, la réalisation d'un complexe sidérurgique, de deux centrales électriques en cogénération. Ce groupe est appelé à devenir encore plus important à l'horizon 2015 avec la création d'un pôle industriel d'envergure internationale, en partenariat avec des investisseurs étrangers. Ce projet consiste en la réalisation d'un nouveau port à Cap Djinet sur une superficie de 5 000 hectares.