Seuls 150 agents ont été mobilisés dans le cadre du programme établi pour la saison estivale par la Direction du commerce et des prix (DCP). « Nous accentuons notre contrôle dans le secteur de l'alimentation et dans les zones côtières. Cette année, en prévision des Jeux africains, il est prévu le contrôle de l'entretien des façades. Beaucoup sont dans un état tel, qu'il est demandé aux propriétaires de prendre les mesures qui s'imposent », indique M. Lamari, directeur du commerce qui relève que des inspecteurs de la DCP jetteront leur dévolu sur les cités universitaires où seront hébergés les athlètes qui auront à concourir dans le cadre des Jeux africains. Des mises en demeure ont été adressées à certains responsables de ces cités à Dély Ibrahim, relève M. Lamari. « Ce sont des petites négligences sans grandes conséquences sur la santé du consommateur », affirme-t-il. Reste que cela handicape « grandement » la direction et pour y remédier, des mesures ont été prises. « Nous établissons un programme en fonction de nos effectifs et des activités à cibler. Nous contrôlons beaucoup plus les prestataires de service. Ceux qui ont été contrôlés par le passé et qui sont dans un état hygiénique conforme ne le seront pas à nouveau. L'année dernière, on a recruté 30 agents. A la rentrée pas moins de 10 autres seront recrutés. Mais cela demeure insuffisant », indique M. Lamari. S'agissant des difficultés qui ne manqueront pas d'apparaître avec les juges qui doivent prononcer les sentences, le directeur assure qu'il reste des cas « isolés ». « Lorsque nous transmettons des PV aux juges, il arrive qu'ils nous demandent d'être plus explicites. Nous-mêmes sommes des auxiliaires de la justice », soutient-il en relevant que des agents sont souvent pris à partie par les commerçants. « L'année dernière, on a déposé 5 dossiers devant le parquet. Cette année, aucune agression n'a été constatée. » Le bilan de la DCP fait ressortir trois cas d'intoxication. « Elles sont dues à la consommation de mayonnaise et de champignons dans une pizzeria de Zéralda, à la consommation de pâtisserie à Ouled Mendil à Draria. L'autre cas est dû à la consommation de pizzas à la viande hachée à Birkhadem », signale M. Lamari. Selon lui, le taux infractionnel pour le mois de juin par rapport à la même période de l'année dernière « a augmenté ». Quelque 1026 PV ont été dressés dans 1600 interventions. Les infractions constatées ont trait au défaut d'hygiène, à la détention de produits non-conformes, à l'exposition à l'air libre, à la vente de volaille non évidée, au défaut d'affichage des prix et occupation de la voie publique par achalandage des produits. Une tonne de poulets non éviscérés, des merguez de dinde et de la viande bovine hachée préparée à l'avance ont été ainsi saisis. 467 mises en demeure prononcées et 53 locaux proposés à la fermeture. Des efforts ont été entrepris dans le secteur informel qui connaît, à en croire le DCP un « déclin certain ». Seules opérations menées : l'ouverture de nouveaux marchés de proximité. « Un marché de 231 étals est opérationnel à Kouba. L'autre vient d'ouvrir à Baraki », soutient le directeur qui relève que 23 marchés informels ont été éradiqués, alors que 11 autres, déjà rasés, ont réapparu. Celui de Semmar, où activent, aux dires de M. Lamari, quelque 500 commerçants, trouvera « une solution ». Des tractations ont été menées avec les occupants qui prendront pied dans le marché de gros d'El Harrach de 250 locaux. « Les grossistes, les plus en vue, avec qui l'on a discuté, ont payé 50% du montant des droits d'entrée à ce marché qui ouvrira vraisemblablement ses portes à la rentrée », assure M. Lamari.