Le marché des fruits et légumes ne semble pas s'orienter vers une tiédeur des prix. Ces derniers restent sujets aux appétits des spéculateurs et autres intervenants malintentionnés qui ne cessent de mettre le feu à la valeur des produits agricoles. Que font les pouvoirs publics pour extraire le consommateur des flammes de ce nouveau genre de commerce tendant à remplir au plus les caisses des commerçants et vider les poches des consommateurs ? C'est la question que nous avons posée à un responsable au niveau du ministère du Commerce, qui a préféré garder l'anonymat. « Nous ne sommes pas responsables de cette situation, l'ouverture du marché est telle que c'est la loi de l'offre et de la demande qui décide de la politique des prix », nous dira ce responsable. Ce dernier continuera sur sa lancée pour justifier que l'Etat n'a pas pour rôle d'influencer les prix « outre le lait et la farine pour le pain, l'Etat ne subventionne pas d'autres produits alimentaires, c'est au marché de décider de la fourchette à appliquer », explique notre interlocuteur en notant que les prix sont libres et c'est l'orientation vers l'adhésion à l'OMC qui veut ça. Précisant les prérogatives du ministère du Commerce, notre source explique que son rôle se résume à contrôler la qualité et à lutter contre la fraude. « Les pouvoirs publics peuvent intervenir dans le cas où les limites assignées par la loi sont dépassées », dira notre interlocuteur sans indiquer toutefois qu'au jour d'aujourd'hui ces limites sont outrepassées. « On dit qu'il y a des gens qui stockent les marchandises pour créer la hausse des prix, mais comment le prouver ? », note le responsable en soulignant que le département du commerce a des contrôleurs et des inspecteurs qui accomplissent leur travail comme il le faut. « Ce n'est pas parce qu'il existe des criminels que la police ne fait pas son travail, bien au contraire, cet exemple peut être appliqué au ministère du Commerce dont les inspecteurs remplissent leur devoir. »