Le procès du séisme de mai 2003 s'est poursuivi jeudi dernier à la salle de l'INH (université de Boumerdès), érigée en tribunal pour les besoins des audiences. Boumerdès. De notre bureau La séance a été consacrée aux avocats des parties civiles ainsi qu'aux victimes du séisme concernées par le dossier du jugement. Le juge a commencé par donner la parole aux avocats des parties civiles qui se sont contentés de lui remettre des requêtes écrites, à l'exception de maître Kouidri, représentant des victimes des 102 Logements (OPGI), 122 Logements (EPLF) et 60 Logements (SNTF) de Corso, qui, avant de remettre sa requête, a tenu à rappeler devant le juge les conclusions des commissions ministérielles, en mettant l'accent sur la part du facteur humain dans cette catastrophe. Ensuite, se sont succédé, une par une, devant le juge, les victimes auxquelles celui-ci a demandé d'exprimer uniquement leurs demandes en matière de réparation pécuniaire. Les victimes, après avoir répondu par l'affirmative à la question du juge : « Avez vous bénéficié des indemnisations et des aides de l'Etat ? », ont exprimé leurs demandes, pour quelques-unes avec hésitation. Les demandes des victimes allaient en gros de 80 millions à 1,5 milliard de centimes. Par ailleurs, l'OPGI, dont l'ex-directeur Henni Adda Kamel, est l'un des mis en cause dans ce procès, s'est constitué partie civile et son représentant a déclaré devant le juge que « l'OPGI se réserve le droit de demander des réparations à l'issue des conclusions de ce procès ». On notera cependant que le juge a rejeté avant cela la demande de l'EPLF de se constituer partie civile, arguant que son PDG est poursuivi en sa qualité de premier responsable de l'entreprise. Enfin, le juge, avant de lever la séance, a donné rendez-vous à toutes les parties concernées par cette affaire aujourd'hui pour le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des avocats.