Le procès marathon du séisme de Boumerdès est à son dixième jour. La séance de jeudi dernier a été entièrement consacrée aux avocats de la partie civile et aux victimes. Des requêtes écrites ont été remises au juge dans lesquelles est démontré, preuves à l'appui, à quel point le facteur humain a aggravé la catastrophe. Invitées à répondre aux questions du juge, les victimes ont toutes affirmé avoir perçu des indemnisations et des aides de l'Etat. Dans un entretien accordé à El Watan, le Pr Abdelkrim Chelghoum, expert en génie sismique, qui a conduit l'enquête recommandée par l'institution judiciaire sur les dégâts occasionnés par le séisme du 21 mai 2003, relève avec regret qu'aucune leçon n'a été tirée de cette catastrophe. Il estime que les expertises élaborées par les commissions gouvernementales et les experts désignés par la justice étaient de « simples états des lieux ». A ses yeux, il est difficile, voire impossible de déterminer avec exactitude la cause de l'effondrement des bâtisses.