Annoncée bien avant l'entame du mois de jeûne, la viande fraîche importée censée atténuer la pression sur la bourse des citoyens n'est toujours pas présente dans les boucheries jijeliennes. A défaut d'une telle disponibilité, tout le monde est astreint à se payer ce produit incontournable dans le traditionnel frik au prix de 620 DA le kg au début de Ramadhan avant de se replier à 580 DA. D'aucuns pensent que la nécessaire gestion parcimonieuse des budgets familiaux a contribué à cette baisse des prix qui a aussi concerné les viandes blanches (poulet), dont les prix avaient atteint les 280 DA/kg avant de reculer jusqu'à 210 DA dès le milieu du mois de Ramadhan. Fort heureusement, et mis à part quelques produits, les importantes envolées des prix des fruits et légumes constatées les dernières années n'ont pas eu cours cette fois-ci. Pour ce qui est de la viande fraîche importée, certains soutiennent que sa disponibilité n'aurait certainement pas changé la donne puisqu'on comptait la vendre pas moins de 550 DA le kg. D'un autre côté, le poisson des pauvres - la sardine - dont le prix oscille entre 70 et 140 DA le kg, est prisé en ce mois puisqu'il remplace la viande hachée pour la confection des boureks. Quant aux autres poissons, les prix ne sont pas à la portée de toutes les bourses.