Le 6 août 1945, les Etats-Unis larguent sur la ville japonaise d'Hiroshima la première bombe atomique dans l'histoire de l'humanité. Mais le drame ne s'arrête pas là puisque le 9 août, une seconde bombe est lancée sur la ville de Nagasaki. Dans cet entretien, Kunio Shimizu, ambassadeur du Japon à Alger, revient sur ces événements tragiques avec l'actualité internationale sur la course aux armements. Quel est, actuellement, le nombre de Japonais qui souffrent encore des effets des bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki ? L'ambassade du Japon à Alger ne dispose pas, actuellement, de chiffres officiels sur ce sujet. Mais le 5 août 2007, Jiji News Service a indiqué le chiffre de 251 834 d'atomisés. Du moins, des victimes qui détiennent un certificat de survivant de la bombe atomique à la date du 31 mars 2007. Cependant, certains journaux japonais ont publié le chiffre d'environ de 250 000 alors que d'autres ont publié celui d'environ de 260 000. Quelle est, aujourd'hui, la position du Japon dans la course aux armes nucléaires que connaît particulièrement la région de l'Asie ? Le Japon, en tant que seul pays au monde victime de la bombe atomique, considère qu'il est important d'accumuler des mesures concrètes afin de réaliser, dans les plus brefs délais, un monde pacifique et sécurisé sans armes nucléaires. A partir de cette idée, le Japon déploie constamment et activement des efforts diplomatiques comme la présentation du projet de résolution à l'Assemblée générale des Nations unies sur le désarmement nucléaire et effectue des démarches pour la mise en vigueur du CTBT (Organisation du traité d'interdiction des armes nucléaires). Comment le Japon juge-t-il le droit des Etats sur l'utilisation de l'énergie nucléaire aux fins civiles et pacifiques ? Le Japon, pays qui a pris l'initiative d'utiliser l'énergie nucléaire, soutient les activités de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) et collabore avec d'autres pays pour accélérer l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire au sein de la communauté internationale et pour lutter contre la non-prolifération des armes nucléaires.