Les responsables de la société algérienne de l'aluminium, ALGAL, une filiale du Groupe METANOF, spécialisée dans les métaux non ferreux, viennent de saisir le directeur général des douanes algériennes et réitèrent leurs doléances pour prendre les dispositions qui s'imposent afin de protéger les produits nationaux et mettre fin aux pratiques versant dans ce qu'ils qualifient de « concurrence déloyale. » Selon eux, « pour les déclarations tarifaires, les valeurs déclarées par certains importateurs sont en deçà des valeurs réelles, ce qui constitue un préjudice pour le Trésor public. » Ils affirment en outre que leur société « s'acquitte de 5% de droits de douanes sur les importations en matières premières, autant que ce que paient les autres importateurs privés de profilés qui sont des produits finis. » A ce titre, ils rappellent que « l'évolution est inquiétante en matière d'importation de profilés et de menuiseries en aluminium. » Ainsi et pour le seul 1er trimestre 2004, ces importations ont atteint 60 % de celles effectuées durant toute l'année 2003. La concurrence déloyale se situe, selon les responsables d'ALGAL, dans les déclarations des produits importés. Importation massive Ainsi, pour la position tarifaire 76.10 (produits finis), les droits de douanes varient. Ils sont de l'ordre de 30% pour la position 76.1000 (portes, fenêtres et leurs cadres, chambranles et seuils), et de 5% pour la position 76.10.9000 (autres produits), alors que ces « droits ont toujours été uniques », selon les responsables d'ALGAL. Cette position a favorisé l'importation massive des produits en aluminium qui s'élèvent à 1 600 t pour les profilés, pour le seul 1er trimestre 2004, et de 1 720 t pour la menuiserie. Ces quantités importées sont équivalentes à plus de 17 millions de dollars US. La Jordanie, la Turquie et la Chine continuent à être les principaux exportateurs pour l'Algérie. Un autre aspect sur lequel les responsables d'ALGAL attirent l'attention des douanes, a trait aux prix pratiqués lors des importations. Ceux-ci sont inférieurs à ceux préconisés par les instances internationales et arrêtées selon un tarif LME, une référence puisque l'aluminium, un métal non ferreux, est non boursier. Le prix réel devant être pratiqué est la somme du tarif LME et les frais de traitement du matériau importé. Les explications des responsables d'ALGAL, qui assure 500 emplois directs, pourront être convaincantes. Une chose est sûre : ALGAL a investi le marché national par des produits performants. Reste à attendre la réaction des douanes...