La vague de mécontentement qui a ébranlé Béni Mester avant-hier, s'est estompée en fin d'après-midi, après l'intervention du chef de Daïra de Tlemcen, qui assure l'intérim, et d'autres responsables. Se fiant aux promesses de leurs interlocuteurs, les protestataires ont fini par lever le siège sur l'APC qu'ils avaient fermé. En fait, il a été convenu que l'Algérienne des eaux de Tlemcen (qui ne gère pas ce produit à Béni Mester) approvisionne en eau potable, à raison de quatre citernes par jour, les localités souffrant du manque d'eau, depuis des semaines, en attendant -et c'est le voeu des citoyens- que l'ADE se charge carrément de la gestion de l'eau dans cette commune (actuellement, c'est à l'APC qu'est dévolue cette mission.) Avant-hier, des habitants de Ouled Benziane, vite rejoints par ceux d'autres agglomérations, s'étaient agglutinés devant le siège de l'APC avant de décider de le fermer carrément. A l'origine de cette manifestation pacifique, c'était le manque d'eau, mais les revendications s'étaient vite élargies à d'autres préoccupations, comme le mal vivre de façon générale. « Nous avons obtenu un début de solution à notre problème majeur, comme quoi, il suffit aux autorités locales de regarder autour d'elles pour se rendre compte qu'il existe des problèmes et qu'il y a toujours des solutions », commente un citoyen, quelque peu soulagé par l'issue de cette forme d'expression adoptée par la population.