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« Je suis un schizophrène normal »
Akli Tadjer. Auteur
Publié dans El Watan le 27 - 08 - 2007

L'inclassable auteur d'Alphonse ou encore du Porteur de cartable un véritable ANI (auteur non identifié). Les adjectifs rebondissent sur lui et reviennent dénués de sens. Akli Tadjer, avec un humour « so british », s'amuse avec les mots. L'enfant de Bougie, devenu titi parisien, se dévoile avec pudeur.
Que fait Akli Tadjer pendant l'été. Où partez-vous en vacances ?
Pour les vacances, je reste chez moi. D'une façon générale, je n'aime pas les vacances. Passé 3 jours, j'ai l'impression d'être en congé de maladie. Je préfère regarder les naufragés de l'été à la télé, en me disant que je suis heureux de ne pas être de la meute.
Quelle est votre méthode pour écrire un livre, comment naît l'idée, vous êtes plutôt clavier ou plutôt stylo (décrire au quotidien) ... ?
L'imagination est un muscle qu'il faut faire travailler tous les jours, pour éviter qu'il ne s'étiole… Mes idées de romans naissent d'une situation observée autour de moi, de mes souvenirs plus où moins avérés, de l'Histoire avec un grand H, dans laquelle j'introduis la petite histoire celle du cœur et de la subjectivité. Lorsque je n'arrive pas à mettre la main sur mon « Pilot » rouge à pointe fine, je m'en prends à mon clavier. En général je me mets à l'ouvrage vers 8h. Je ferme la boutique de mes petites horreurs vers 13h. Je relis en fin d'après-midi mes cogitations matinales. Quoi qu'il en soit, le plus difficile pour moi c'est de rester assis.
Vous avez un parcours atypique, votre premier livre ANI remonte à 20 ans. Vous avez observé un long silence avant de revenir en force. Où étiez-vous ?
Pendant des années, en effet, j'ai passé mon temps à me chercher, quand j'ai fini par me trouver, je n'avais plus envie de me voir. Alors, pour me fuir de nouveau, je me suis remis à l'écriture de romans au lieu de feignasser en scènarisant des téléfilms et feuilletons que je ne prenais même pas la peine de regarder lorsqu'ils étaient diffusés.
J'ai lu des critiques assez cocasses sur vous dans la presse. Comme si on avait du mal à vous saisir. Qui est donc Akli Tadjer ?
Difficile à répondre. Moi, moi, moi. Attention à la dilatation du Moi. Le ridicule peut encore tuer… En même temps, je suis toujours étonné quand on me décrit comme quelqu'un d'insaisissable, d'atypique (par rapport à qui ?), de décalé (par rapport à quoi ?), toujours à marcher à côté des clous. Il doit bien y avoir un fond de vérité là-dedans.
Comment un Kabyle fait-il pour écrire un épisode du Commissaire Maigret ? D'où puisez-vous votre inspiration ? Avez-vous des projets cinéma ?
Je ne vois pas le rapport entre le commissaire Maigret et moi-même qui suis, en effet, Kabyle. Le seul rapport que je vois, c'est que j'ai lu des caisses d'enquêtes de Maigret quand j'étais en vacances en Algérie. On m'a demandé d'en adapter deux. Je l'ai fait, c'était un jeu d'enfant.
Quel est votre rapport avec votre pays d'accueil et la langue française ? Mon rapport est normal. C'est-à-dire schizophrénique. Je suis un schizophrène normal.
J'imagine que vous devez cultiver un rapport assez complexe avec le lectorat algérien. Avez-vous des retours, des réactions de la part de vos lecteurs ?
Au début, j'étais vécu comme une curiosité par les lecteurs algériens, je sentais bien une certaine défiance. Je crois qu'on ne me comprenait pas. Avec le temps, ça s'est arrangé. J'ai la certitude, aujourd'hui, d'avoir le meilleur des lecteurs. Il m'arrive de recevoir du courrier de lecteurs et lectrices qui me disent qu'ils se reconnaissent et entrent en empathie avec les personnages de mes romans, que je leur ai fait passer un bon moment. Ça suffit à mon plaisir. Ce n'est pas rien de faire passer un bon moment à des gens que vous ne connaissez pas !
Quels sont les trois derniers livres que vous avez lus ?
J'ai relu Un singe en hiver, d'Antoine Blondin pour ne pas perdre le contact avec la belle et bonne littérature…Ce n'est pas l'alcool qui manque, c'est l'ivresse… Elle est déjà passée à la postérité cette réplique. J'ai lu Novecento Pianiste d'un auteur italien Alessandra Baricco. C'est d'une lucidité et d'une cruauté sur le genre humain que ça en devient une leçon de sagesse. Et puis, j'ai trouvé le temps de lire l'Attentat de Yasmina Khadra. Pour moi, il est l'égal des Chandler, Chester Himes, Harlan Coben, Jim Harrisson… de la belle lignée, quoi.


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