Le personnel de l'agence foncière de la wilaya de Tiaret est rentré depuis avant-hier dans une grosse colère, depuis que le superviseur désigné par le wali, en la personne du DG de l'OPGI, a ordonné au responsable de l'agence la suspension du chef du personnel au motif que celui-ci aurait fait preuve « d'incompétence » ainsi que pour « refus d'exécuter les instructions de la hiérarchie ». Décision que nos interlocuteurs estimaient, avant-hier soir, « inopportune et contraire à la démarche pronée par le groupe qui avait consenti beaucoup d'efforts et surtout des sacrifices depuis que l'AFWIT s'est trouvée engluée dans une grave crise ». Les protestataires qui pestent contre « l'insignifiance des salaires perçus depuis 6 mois, réduits à 50% du fait de la crise que vit cet organisme », disent vouloir interpeller les pouvoirs publics locaux et centraux sur la dramatique situation que vivent les salariés à l'heure où le pouvoir d'achat est de plus en plus érodé. Les travailleurs indexés parlent même d'un colossal travail de mise à niveau entrepris depuis 6 mois, avec à la clef la validation des prix (base de calculs), en plus des créances estimées à plus de 120 milliards. Mais pourquoi en est on arrivé là ? Selon les protestataires, « la goutte qui a fait déborder le vase a été cette instruction, prise en dehors du conseil d'administration, de lancer un avis de recrutement par voie de presse pour réintroniser un responsable aujouird'hui sous contrôle judiciaire et au compte personnel bloqué ». Bien plus, ont-ils tenu à renchérir, « la décision a été prise de surcroit par un responsable (le superviseur s'entend) qui est aussi « le responsable d'un office concurrent qui vient par des moyens subtils d'intégrer à son entité 32 des 150 logements LSP dévolus à l'agence fonçière ». Abkari Saïd, superviseur désigné par le wali, qui est le président du conseil d'administration, contacté, nous dira qu' il « persiste et signe » car « M. Tedj, le chef du personnel visé par la décision, est un incompétent, qui avait refusé de signer un bon de commande ». Bien plus, dira-t-il, « M. Tedj a pris en otage certains cadres et ces derniers ne voudraient pas s'inscrire avec notre démarche qui consiste à apporter un sang nouveau à cette agence » qui continue ainsi de défrayer la chronique locale, plusueurs mois après les enquêtes policières et judiciaires déclenchées et qui ont valu pour l'heure « la mise sous mandat de dépôt de 9 cadres et sous contrôle judiciaire de 9 autres ». Agence dont même l'IGF est en train d'éplucher les dossiers pour tirer au clair une gestion dont il faudra peut-être en reparler, tant les scandales qui l'ont émaillés font toujours les gorges chaudes des citoyens. Abkari Saïd, s'agissant de l'avis de recrutement, trouve « la décision du wali sage » car elle va en contresens de certains interêts occultes qu'on voudrait préserver, mais les protestataires parlent de « linge sale à étaler, fut-il devant le président de la République ou devant le chef du gouvernement » car, selon eux, « face à la confusion, nous demandons une commission d'enquête et exigeons du syndicat (accusé, lui, de rouler contre les interêts des travailleurs) de même que de l'inspection du trvail de prendre leurs responsabilités » face à ce qu'ils qualifient de grave déni de droit.