Les services de la Daïra d'Oran ont procédé, hier matin, au démantèlement de deux baraques de fortune qui abritaient les enfants habitant l'immeuble situé au 47, rue Daho Kada. Cette vieille bâtisse, abritant neuf familles, s'était effondrée il y a plus de 5 mois sur ses occupants. Plusieurs constats effectués par les services de la protection civile et de la municipalité d'Oran n'ont abouti à aucun résultat concret. Hier, en tout cas, les habitants de ce bâtiment en ruine ont eu le cœur serré et la gorge nouée à l'idée de voir leurs enfants dormir à la belle étoile. Les deux baraques en bois, détruites, servaient de salles de cours aux enfants scolarisés, dont des lycéens et une universitaire. Selon les témoignages des habitants, les fonctionnaires qui étaient accompagnés par les forces de l'ordre n'ont rein voulu savoir. « Ils sont venus tôt le matin pour nous intimer l'ordre de faire évacuer nos enfants des baraques. Ils ont alors commencé à les détruire en dépit de nos supplications », affirme cette mère de 5 enfants. Selon des sources concordantes, les personnes ayant agi de la sorte n'étaient pas habilitées à détruire les baraques. Notre source ajoute que l'opération de destruction des baraques ne figurait pas sur le programme des services compétents. En contrepartie de ce constat, nous apprenons que le but des commis de l'Etat était uniquement motivé par le relogement d'une famille vivant sous une tente depuis trois ans. En attendant, les familles et leurs enfants, qui survivent sur les décombre de ce que furent leurs logements, lancent un appel de détresse pour qu'on leur vienne en aide.