Plusieurs douars de la localité de Sidi Moussa, dans la commune du Dahra, réclament le maintien du projet de réalisation d'un lycée au niveau de leur région. « Au cas où celui-ci sera délocalisé et transféré au siège de la commune, nous allons carrément boycotter l'année scolaire 2007/2008 », déclarent les habitants concernés dans une correspondance adressée au directeur de l'Education. Ils indiquent qu'il y a plus de CEM et d'écoles primaires dans leur circonscription qu'à Dahra, où il n'existerait que 10 établissements contre 14 à Sidi Moussa. Les protestataires affirment avoir reçu, à plusieurs reprises, des promesses de responsables en charge du dossier quant à la réalisation d'un lycée dans leur localité. « Pour ce faire, le choix du terrain d'assiette a été effectué et les services concernés ont tous donné leur accord pour la concrétisation du projet à Sidi Moussa. Malheureusement, pour des raisons inexpliquées, les décideurs sont revenus sur leur décision et envisagent de domicilier l'opération au chef-lieu de la commune, ce que nous considérons comme une sanction sévère pour nos élèves qui seront obligés de parcourir plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre le nouveau lycée, au cas où celui-ci serait maintenu dans le village cité », soulignent encore les parents d'élèves. Quelle carte scolaire ? En dépit de nos tentatives, nous n'avons pas pu, malheureusement, obtenir la version du directeur de l'Education. Cependant, une source proche de cette administration nous a fait savoir que l'inscription du projet au profit du chef-lieu de la commune du Dahra répond à des paramètres contenus dans la carte scolaire et qu'il a été de tout temps prévu au niveau de cette agglomération. En outre, les habitants de Sidi Moussa ne l'entendent pas de cette oreille et maintiennent leur revendication principale consistant à obtenir coûte que coûte la domiciliation du nouvel établissement dans leur localité. L'approche de la rentrée scolaire relance de plus belle cette demande que beaucoup d'entre eux considèrent comme « légitime, juste et répondant aux conditions de création de nouvelles structures de ce type dans les zones rurales ». On croit savoir qu'un responsable de la wilaya s'est déplacé récemment dans la région, en compagnie d'un député, pour tenter de désamorcer la crise et d'amener les contestataires à abandonner leur exigence.