L'équipe nationale de football n'ira pas au Ghana pour la phase finale de la coupe d'Afrique des nations et c'est tant mieux. C'est tant mieux dans la mesure où notre formation n'a rien prouvé durant les différents matches des éliminatoires. Donc les Verts ne méritent pas la qualification. Il fallait le dire haut et fort au lieu de faire des calculs d'épicier en attendant si les autres équipes des autres groupes allaient connaître des faux bonds qui permettraient à notre onze d'être présent à Accra. C'est donc la deuxième fois consécutive que nous ratons la dernière marche d'un train qui a totalement dépassé notre football. Présents régulièrement à une phase finale depuis 1980, le football national n'arrive plus à se qualifier parmi les meilleurs du continent. Il est vrai que ce n'est pas faute d'avoir essayé de par une composante de joueurs qui a prouvé qu'elle peut se surpasser lorsqu'elle est mise dans de bonnes conditions, mais c'est plutôt l'encadrement technique qui fait défaut depuis quelques années. Ni Leekens, ni Waseige, encore moins Jean-Michel Cavalli n'ont pu gérer une équipe qui ne demandait pourtant pas des efforts exceptionnels mais juste un minimum de connaissance et une expérience dans le domaine. Apparemment, cela n'a pas été le cas pour les différents coaches qui ont pris en main la sélection nationale. Des coaches qui ont fait subir à notre formation les plus grandes humiliations alors qu'ils avaient tous les moyens pour réussir. Pourtant ils ont échoué. L'élimination des Verts de la prochaine coupe d'Afrique des nations était prévisible, surtout lorsque des voix se sont élevées pour dénoncer le travail fournit par l'entraîneur Jean-Michel Cavalli, ses envolées verbales par l'entremise de médias étrangers et surtout son mépris à l'encontre des joueurs du cru qu'il a totalement complexés. Devant cette état de fait dénoncé par plus d'un, la fédération est restée sourde à toute cette protestation laissant planer un climat de tension autour d'une composante livrée à elle-même au point où les joueurs se sont autorisés des chantages, comme ce fut le cas à la veille de la rencontre face au Cap-Vert à Alger, pour jouer une rencontre. Comportement inadmissible, très mal géré par la fédération qui a tergiversé au moment où il lui fallait prendre ses réelles responsabilités. La structure de Hamid Haddadj a donc failli à sa mission qui était celle d'entourer l'équipe nationale pour assurer une qualification en coupe d'Afrique. L'élimination consommée, la fédération va, bien évidemment, mettre fin au contrat de Cavalli, celui-là même qui n'a pas hésité pour dire que notre équipe nationale n'était rien du tout avant son arrivée, mais ne doit absolument pas oublier d'avoir un œil critique sur le travail qu'elle a accompli jusque-là. L'équipe fédérale a échoué sur le terrain de l'action alors que la vision qu'elle a voulu imposer à l'équipe nationale n'est pas payante du tout. Notre équipe nationale ne doit pas se limiter à des galas improvisés en Hexagone comme elle n'a pas le droit de faire l'impasse sur les éléments qui ont besoin tout simplement d'un peu de confiance pour pouvoir s'imposer. Tout est à refaire !