Les travailleurs des moulins, unité Hamou Ahmed qui relève du groupe Eriad-Tiaret, observent depuis quatre jours une grève de la faim pour protester contre le non paiement de leurs salaires depuis voilà cinq mois. La situation de ces pères de famille est d'autant plus dramatique, est-il souligné dans une lettre. Les protestataires évoquent « la hogra, voire une application sélective des directives et autres reprises des parts par les travailleurs, à l'exemple de ce qui se passe entre la direction générale et les travailleurs des moulins de Tiaret ». En ajoutant que « ces derniers auraient perçu leurs salaires en dépit de leur départ volontaire de l'organisme ». Les protestataires disent voir dans cette approche, dont se prévaut l'actuel DG, « une manière de les faire renoncer à leurs vœux de reprise, dans le cadre de la privatisation décidée par le CPE ». Dossier de privatisation pour lequel « nous avions déposé un dossier depuis le 09/01/2005 », mais qui est resté, rappellent-ils, toujours sans réponse. Malaise Devant cet état de fait, est-il noté dans la correspondance, « nous continuerons la grève jusqu'à satisfaction de nos droits légitimes ». Une sortie qu'une source responsable au niveau du groupe juge « inopportune », car « la dissolution de l'unité va être prononcée par l'assemblée générale du groupe », en dépit du « lourd contentieux qui lie la DG aux travailleurs, lesquels n'auraient pas réussi à remettre sur rails l'unité qu'ils géraient eux-même ». S'agissant des autres travailleurs des moulins de Tiaret, qui observaient eux aussi des piquets de grève épisodiques, notre source rappelle qu'« ils appartiennent désormais à l'entreprise privée IKHLASS, qui a racheté des actifs », donc pas la cession totale qui exclut tout paiement des 10% réclamés par les protestataires.