L'expropriation jugée abusive pour des projets d'utilité publique a fait sortir dans la rue des habitants d'Azib Ahmed, un village relevant de la commune de Tizi Ouzou. Après avoir épuisé toutes les voies de recours, ils se sont résolus à observer un sit-in devant le siège de la wilaya. Cette action de protestation était destinée à soutenir une famille (les héritiers Ammari) qui a perdu quelque 10 ha, ont-ils déploré, pour divers projets tels que la rocade sud, le groupement de la Gendarmerie, la voie ferrée, la ligne de haute tension, des réservoirs d'eau et des pompes de refoulement. « Jusque-là, nous n'avons exprimé aucune opposition sachant que c'est dans l'intérêt général mais voilà qu'on veut nous priver de la seule parcelle restante d'une superficie de 17 900 m2 qui nous a été restituée par voie de justice et sur laquelle nous avons obtenu non sans peine (harcèlement, chantage, et menaces) un permis de lotir approuvé par tous les services concernés en date du 3 juin 2007. En effet, dix jours après, le même terrain a été une fois encore attribué par la wilaya pour l'élargissement de brigade de Gendarmerie », ont affirmé les protestataires. Ils ont dénoncé, par ailleurs, l'administration locale qui a refusé de leur restituer un terrain exproprié et affecté à la réalisation d'un échangeur de la Rocade sud, mais inexploité à ce jour et 6000 m2 qui ont été cédés à la direction des transports pour le projet du chemin de fer. Selon eux, plusieurs demandes d'audience ont été adressées au premier magistrat de la wilaya mais leurs sollicitations sont restées vaines. Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, au commandement national de la Gendarmerie, aux ministères de l'Intérieur et de la Justice, au procureur général et au wali de Tizi Ouzou, ils alertent les autorités pour la sauvegarde de leur réserve familiale et ont lancé « un cri de détresse pour mettre fin à cette hogra et à toutes les aberrations dont nous avons été victimes ».