Une affaire qui a éclaboussé la succursale Digromed de Constantine, qui assure la vente en gros de médicaments, et dont le directeur régional, sept magasiniers et deux pharmaciens sont impliqués dans ce trafic de psychotropes, dans le détournement d'argent et de médicaments et pour faux et usage de faux. Les mis en cause ont été déférés devant le juge d'instruction de la première chambre du tribunal de Constantine qui les a placés sous mandat de dépôt. Parmi les deux pharmaciens incriminés, le nommé K. R., 51 ans, est accusé d'avoir monté, en association avec le premier responsable de Digromed, le trafic du Rivotril, un psychotrope revendu à prix d'or dans le milieu mafieux des dealers. Selon le porte-parole de la Gendarmerie nationale qui a tenu un point de presse sur cette affaire, 7464 boîtes de Rivotril représentant 298 560 cachets ont été ainsi négociées à prix d'or par ces deux malfrats, dont les agissements criminels se répercutent au quotidien sur des consommateurs dont la moyenne d'âge varie entre 15 et 16 ans. Par ailleurs, le préjudice financier causé à Digromed a été estimé à plus de 373 millions de centimes, le détournement en argent liquide ayant été à lui seul évalué à plus de 256 millions de centimes.