La maison de la culture de Saïda, après une profonde léthargie, s'est réveillée de sa torpeur pour programmer un spectacle de haut niveau, ce mardi. Réalisée par Fouzia Aït El Hadj, la pièce théâtrale ou plutôt la comédie musicale intitulée « El Achiq, Aouicha w'al Harraz » a drainé un grand public qui a été émerveillé par un spectacle de grande qualité. Près d'une trentaine de comédiens s'étaient particulièrement brillés en défilant sur scène pour narrer l'histoire de cet amoureux dont l'ultime préoccupation est de retrouver et libérer sa bien aimée, séquestrée par l'Harraz, un sorcier qui a berné et dupé toute la communauté. Les forces manichéennes du bien et du mal s'affrontent et, finalement, après plusieurs tentatives, l'amour, plus fort que tout, finira par triompher. La pièce théâtrale débute timidement usant de la langue soignée de notre culture populaire, loin de toute vulgarité, et commence à monter crescendo avec notamment la parfaite maîtrise des danses ponctuées par une musique envoûtante du terroir, des costumes aux couleurs chatoyantes et variées du pays, formant un tout où tous les éléments sont superbement agencés et structurés. Manifestement, la réalisatrice a axé tout son travail sur l'esthétique, faisant fi de toutes les frayeurs et les terreurs d'antan ; l'heure était à la joie, à la fête, au mariage de Aouicha et de son bien aimé. Fouzia Ait El hadj était ravie à la fin de la représentation, agréablement surprise par un tonnerre d'applaudissements des spectateurs qui félicitaient les comédiens. Interrogé sur le spectacle, un amateur du 4ème art nous dira : « ce spectacle, par la grandeur de sa beauté, a agréablement excité la vue, stimulé et réjoui l'esprit et nous a rendu fier d'être Algérien et de nous aimer davantage. »