Motivés par les essais concluants avec Biskra, Béjaïa et Annaba, les dirigeants du RC Kouba, à la recherche d'un entraîneur conforme à leur ambition majeure, l'accession, ont fini par jeter leur dévolu sur l'entraîneur Abdelkrim Latrache. Auront-ils la main heureuse à l'issue ? Kouba a jeté son dévolu sur votre personne pour atteindre son objectif, votre commentaire... C'est déjà une très grande reconnaissance de la part des dirigeants d'un très grand club de la capitale. Une reconnaissance du travail que j'ai accompli dans d'autres clubs. Ce n'est pas à moi de dire s'ils ont fait le bon choix. C'est à l'issue qu'on verra. Prendre le train en marche avec comme objectif arriver à bon port le premier, c'est aussi une arme à double tranchant. Certes je fais confiance au travail accompli par mon prédécesseur Mustapha Biskri et le préparateur physique. Sur le plan effectif, il me faut une à trois semaines pour avoir une idée fixe et dégager une ossature compétitive. Après deux jours de présence et au vu des moyens existants au club, l'objectif est-il réalisable ? L'objectif est dans les cordes de mon équipe. Simplement, il faut que tout le monde, joueurs, dirige et supporters tirent dans la même direction. II faut que tout le monde y adhère. Psychologiquement, l'équipe est atteinte après un très mauvais départ. Ce n'est pas facile mentalement de passer à côté pendant quatre sorties. Ne pensez-vous pas que ce sont aussi les effets de la grosse préparation accomplie à l'intersaison ? Oui, c'est constaté à un niveau mondial. Lorsqu'une équipe fait une très bonne préparation, elle ne retrouve son rythme de croisière qu'à partir du 5e ou 6ematch de compétition. C'est le cas du RCK, sauf que pour nous, il est temps de provoquer le déclic. Ne pensez-vous pas que votre équipe gère mal la pression venue d'abord du président ? Non, le président du club n'a pas mis de pression sur l'équipe. C'est tout à fait logique qu'il déclare son objectif lorsque de l'autre côté il a mis les moyens. Mais il faut savoir aussi qu'en football, il ne suffit pas de mettre les moyens. II faut savoir aussi gérer d'autres paramètres très importants. Cette saison, bon nombre d'équipes ont annoncé tôt leur ambition d'accession. La compétition s'annonce rude... Comme je l'ai dit aux joueurs, les saisons précédentes, il y avait quatre équipes qui se dégageaient du lot pour la bataille. Cette saison, elles sont plus de huit équipes à concourir pour les trois places du podium. C'est stimulant et c'est à nous de faire en sorte d'arriver parmi les trois premiers. Les vrais prétendants sont déjà devant et Kouba accuse du retard... C'est vrai que nous accusons un retard de dix points du leader actuel. C'est à nous de nous retrousser les manches pour réduire cet écart. Donnez-moi deux à trois matches pour reprendre nos chances d'accession. Le championnat de superdivision est assez long, il faut être aussi très compétitif pour arriver à bon port. Vous avez fait accéder Biskra, Béjaïa et Annaba, Peut-on dire que vous avez la main heureuse ou est-ce un effet Latrache ? II faut demander cela aux joueurs et aux dirigeants avec qui j'ai réalisé ces trois accessions. A vous de conclure... II faut que les Koubéens sachent que l'accession ne vient pas comme ça. Elle a besoin de l'adhésion de tous. Elle a besoin de travail et de rigueur, d'abnégation et surtout de patience.