Connu sous des noms d'emprunt lors de ses activités clandestines de « Si Amar, Si Abdeslam, Si Mostafa, Si Aïssa, Si Abbes », le frère Amar Ghazali a commencé son militantisme au sein du PPA alors qu'il n'avait que 18 ans (né en 1924). En ce moment là, il était aussi chef de meute au sein des Scouts musulmans algériens. Arrêté pour la première fois en juillet 1944, il a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal militaire de Constantine et a purgé sa peine à la prison du Coudiat puis à Lambèse et fut libéré le 18 juillet 1945. Après sa libération, il a été recruté en tant que permanent du Parti par Mohamed Belouizdad. Je l'ai connu alors qu'il était responsable à la daïra de Sétif en 1951. Ils'appelait alors Si Mostafa. Il venait de prendre le relais des responsables que j'ai connus : Mahsas Ahmed, Abane Remdhane, Hamoud El Hachemi, Salali Mebroukine. Une fois par mois, il venait à Bordj Bou Arréridj. Nous tenions nos réunions de la kasma au domicile des militants à tour de rôle et cela se passait surtout le soir à partir de 22h et dans la plus grande discrétion. En 1952, il a été chargé de la daïra de Mascara. Après un mois de son installation, il a été arrêté par la gendarmerie qui l'a torturé durant trois jours et libéré au quatrième. Après sa libération, il fut muté provisoirement à la région d'Oran-est. Fin 1952, il a été désigné à la daïra de Aïn Témouchent. En 1953, il passe à la daïra de Béchar. Début 1954, il fut désigné comme responsable de la daïra de Guelma. Au lendemain du déclenchement de la lutte de libération, dans le cadre de l'opération policière « Orange Amère » du 22 décembre 1954, après avoir été arrêtés, nous nous sommes rencontrés à la prison Coudiat de Constantine. Plusieurs responsables de l'est algérien, membres du Comité central, Permanents et chefs de Kasma ont été arrêtés. Il y avait environ 70 militants groupés dans la salle n°8. Après avoir obtenu sa mise en liberté provisoire en mars 1955, il rejoint les frères de lutte dont Chihani Bachir. Arrêté lors d'un ratissage de l'armée française et conduit au camp militaire de Khanguat Sidi Nadji, puis transféré au camp de Chellel et à Djorf près de M'Sila, il fut libéré fin 1957. Il partit en France où il a été désigné comme responsable régional à Lyon puis responsable de la wilaya. Puis il a été chargé de la coordination des activités organiques du FLN pour la Belgique, la Suisse et l'Allemagne. En 1960, il fut désigné comme responsable de la coordination de l'ensemble des wilayas de la Fédération de France. En 1961, il fut muté au Maroc en tant qu'adjoint du responsable de la Fédération du Maroc. Après l'indépendance, il s'installa à Blida avec sa famille et continua à être au service du FLN jusqu'à l'âge de sa retraite.