Des quantités importantes de médicaments sont bloquées au niveau de l'aéroport d'Alger depuis l'été dernier. Certains produits vitaux destinés au traitement de certains cancers pour qui la chaîne de froid n'a pas été respectée seront malheureusement « mis à la poubelle ». Près de 300 flacons d'un médicament seront jetés, avons-nous appris. Cette quantité peut pourtant soigner une trentaine de malades atteints de cancers. Cette marchandise importée par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) concerne plusieurs produits des différents fournisseurs pour qui les autorisations temporaires de mise sur le marché (ATU) n'ont pas été encore signées par le ministère de la Santé. Laquelle autorisation est soumise depuis quelques mois à de nouvelles dispositions réglementaires. En attendant la signature de cette fameuse ATU, la majorité de ces médicaments, dont les prix dépassent pour certains les 100 000 DA, risque d'être périmée. Qu'attend la direction de la pharmacie au ministère de la Santé pour délivrer ce document qui peut apaiser la douleur et la souffrance de centaines de malades ? Qu'attend le ministère de la Santé pour procéder à l'enregistrement de ces produits qui sont dans les hôpitaux depuis près de cinq ans pour certains ? Pourtant, ces médicaments ont montré leur efficacité, selon de nombreux praticiens qui ne cessent depuis quelques semaines de saisir les autorités concernées, mais en vain. D'ailleurs, les séances de chimiothérapie sont simplement reportées au niveau du CPMC. Ce qui entraîne automatiquement la rechute. « Chose que nous redoutons », nous dit-on. En précisant que cette nouvelle rupture va ainsi compliquer davantage la programmation des rendez-vous des patients pour les séances de chimiothérapie.