La traumatologie craniocéphalique ayant pour étiologie le kyste arachnoïdien, son diagnostic, prise en charge ainsi que les techniques de neurochirurgie préconisées par les praticiens lors de leur intervention, ont été au centre des débats de cette XXIIIe journée Djillali Rahmouni de neurochirurgie à Guelma. C'est au niveau de la bibliothèque centrale de l'université 8 Mai 1945 de la ville de Guelma que la société algérienne de neurochirurgie a organisé la XXIIIe journée Dillali Rahmouni de neurochirurgie coordonnée, à l'occasion, par le Dr Azzedine Hallaci du service de neurochirurgie du CHU de Annaba. Le choix du programme scientifique s'est porté sur la prise en charge du kyste arachnoïdien, ses diagnostic et traitement chez l'enfant en particulier. Plusieurs communications thématiques ont été soumises à débat aux quelque 280 médecins et chirurgiens, exerçant à travers les CHU du territoire national. Peu maîtrisé et sujet à controverse, le kyste arachnoïdien est un dédoublement de l'arachnoïde, l'une des trois membranes qui entoure l'encéphale et la moelle épinière, et est souvent asymptomatique. Les études, menées depuis l'utilisation de l'imagerie à résonance magnétique (IRM) et du scanner, déterminent que la prévalence (rapport du nombre de cas d'un trouble morbide à l'effectif total d'une population, sans distinction entre les cas nouveaux et anciens à un moment ou pendant une période donnée) pourrait être plus élevée qu'on ne le pensait, de l'ordre de 1 pour 5 000. L'étiologie (causes) de cette pathologie est mal connue, selon les différents intervenants. La découverte d'un kyste arachnoïdien chez un patient est dans la plupart des cas fortuite et découle généralement d'une orientation médicalisée pour une IRM après échec d'un traitement de courte durée, suite à des céphalées persistantes, vomissements, troubles visuels, locomoteur et du comportement. A titre d'exemple, dans sa communication thématique, le Dr Bouallag du service de neurochirurgie de l'hôpital Salim Z'mirli d'El Harrach révélera, à travers son étude réalisée sur une série de 25 patients porteurs de kystes arachnoïdiens, dont l'âge varie entre 1 mois et 58 ans sur une période allant de 2000 à 2007, qu'environ 3/4 des patients sont âgés de moins de 15 ans, avec un pic pour les 0-5 ans. La répartition par sexe fait ressortir 56 % d'hommes contre 44% de femmes, en signalant en outre que les cas asymptomatiques de découvertes fortuites ne sont pas comprises dans ses travaux. Par ailleurs, l'orateur signalera que le problème des kystes arachnoïdiens cérébraux est extrêmement complexe, car en fait, l'unanimité sur l'attitude thérapeutique à adopter n'est pas totalement établie. Cependant, et en conclusion, l'orateur dira : « Le kyste arachnoïdien cérébral, en dépit de sa simplicité diagnostique, reste une affection dont la physiopathologie est mal élucidée. Quant à l'attitude thérapeutique, elle dépend du siège du kyste et des habitudes du neurochirurgien ». Notons enfin, et en marge de ces travaux, que la prochaine journée de neurochirurgie se tiendra à Ghardaïa.
