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Un enjeu de 180 millions de dollars
Filière et marché des légumes secs
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2007

Même avec une remise en valeur des terres et une subvention conséquente aux agriculteurs, la production demeure tributaire des aléas climatiques.
Avec les mêmes techniques et les mêmes procédés de culture et de production d'il y a des années, on aurait aujourd'hui réussi à réduire la facture d'importation de près de 45 millions de dollars, et alléger notre dépendance au marché extérieur en matière de légumes secs », c'est ce que constate R. Harzallah, président de la Chambre d'agriculture de Annaba (CAA). De l'avis de notre interlocuteur, la production nationale dans la filière des légumes secs arrive à peine à couvrir le quart des besoins nationaux. En effet, avec une production annuelle estimée à près de 45 000 tonnes, notre pays recourt au marché extérieur pour combler le déficit en matière de besoins en consommation, avec l'importation de plus de 140 000 tonnes /an. Ainsi, c'est l'équivalent de 180 millions de dollars qui sont annuellement déboursés à cet effet. Les trois principaux fournisseurs de l'Algérie sont le Vietnam, l'Espagne et la Thaïlande, avec des parts de marché respectives de 49, 27 et 16,4 %. Par ailleurs, plusieurs agriculteurs spécialisés dans la même filière sont unanimes pour affirmer que la production nationale en matière de légumes secs a sensiblement baissé durant ces deux dernières années. Les conditions climatiques défavorables et l'option de nombreux exploitants pour d'autres « spéculations » sont à imputer à cette baisse. « Nous avons constaté que la production a notablement chuté ces dernières années, notamment en ce qui concerne les lentilles et les haricots secs. Le rendement à l'hectare a également sensiblement chuté », ont affirmé plusieurs d'entre eux. Avant la fin des années 1990, la superficie destinée aux lentilles était de l'ordre de 7 650 ha qui donnaient plus de 46 000 q, avec un rendement de 6,1q/ha. Pour les haricots secs, la superficie était de 3 240 ha, avec une production de près de 25 000 q et un rendement de 7,6 q/ha. Aujourd'hui, superficies, production et rendement ont chuté de plus des trois quarts. Le même constat est à faire pour le pois chiche, largement consommé. En effet, les 69 620 ha, 516 000 q et 7,4q/ha d'il y a une décennie sont aujourd'hui amputés des trois quarts. « La production nationale en matière de légumes secs peut aisément être augmentée de plus de 180 %, sans avoir recours à des investissements supplémentaires. Il suffit d'une remise en valeur de nos terres et d'une réelle prise de conscience de ses hommes, assistés par des techniciens spécialisés pour parvenir à de meilleurs rendements et productions », considère Kamel Djabri, ingénieur en aménagement rural, membre de la CAA. Toujours à propos de la baisse de la production, R. Harzallah attribue cette baisse de la production au prix d'achat appliqué et imposé aux agriculteurs par la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS). Selon lui, avant les années 1990, le prix de cession du quintal de légumes secs était de 6 700 DA, il est aujourd'hui passé à la moitié, ce qui est loin d'arranger les agriculteurs. « Comment la CCLS veut-elle imposer ce prix aux agriculteurs ruinés par la cherté des intrants, au moment où le prix du quintal à l'importation est beaucoup plus cher ? On achète auprès des fournisseurs étrangers à un prix élevé, et au producteur national on impose un prix dérisoire. Ce qui explique que plusieurs agriculteurs se tournent vers d'autres spéculations, tel le tabac », s'interroge le président de la CAA. Et d'ajouter : « Il y a également un autre facteur à l'origine de la baisse de la production. Il s'agit des aléas climatiques : la culture des légumes secs ne convient pas à la région du fait de l'humidité sensible aux maladies telles que la chlorose. C'est le cas de la région de Annaba, où la culture des lentilles et haricots secs est quasi inexistante. Les agriculteurs ont opté pour la fève, dont le rendement à l'hectare est passé de 13 à 4 quintaux ». Par ailleurs, en matière de consommation, selon K. Djabri, l'Algérien consomme en moyenne plus de 5,8 kg /an de légumes secs ; une consommation répartie en 1,9 kg de lentilles, 1,7 kg de pois chiches et 1,5 kg de haricots secs.

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