A partir de ce film, le réalisateur Mrah Abdelatif a voulu rendre hommage à un pionnier de la chanson oranaise, Blaoui El Houari. Le documentaire retrace sa vie de depuis sa naissance en 1926 à Sidi El Hasni, ces début dans la chanson et son parcours artistique durant plus d'un demi siècle , et cela à travers des témoignages de plusieurs personnalité comme Barroudi Bekhada, Taib Taibi, Bensmir, Rahal Zoubir et bien d'autres. Le film est une vraie remontée dans le temps. Le réalisateur a pour cela parcouru même la ville d'Alger ou de Tlemcen pour rendre hommage à cet artiste et prouver, par sa notoriété, qu'il n'était pas seulement un digne représentant de la chanson oranaise mais un pilier de la chanson algérienne. Ces chansons sont toujours présentes et sont reprises aujourd'hui par un large public même les plus jeunes. M'rah Abdelatif, réalisateur à la station régionale de l'ENTV d'Oran, a déjà signé des hommage à Ahmed saber, Benzerga M'hamed, Cheikh Ben Sari Ahmed, Hadj El ghaffour, Cheikha Tetma…etc. L'idée de ce film est née, selon lui, d'un pari insensé, celui de faire revivre l'histoire de l'un des figures de la chanson oranaise à partir des archives extraordinaire et des témoignages totalement inédits. « J'attendais la réalisation de ce film, confie-t-il, depuis plus de vingt ans, et mon pari était de rendre hommage à ce que j'estime être les quatre piliers de la chanson oranaise. J'ai fais Ahmed Saber, M'hamed Benzergua, Blaoui El Houari, il me reste Ahmed wahbi ». Pour ce qui est du choix du titre, « parlez moi de Blaoui El Houari » , la réponse est simple, « le film documentaire était une succession de témoignages, de ce fait, le titre a été choisi de lui-même » explique-t-il. Le scénario du documentaire est construit à partir des moments forts que le réalisateur avait vécus durant la préparation de ce travail. « Le scénario se construit à partir d'instants émouvants ou marquants parce qu'un film qui ne dégage pas d'émotion ou ne procure pas cet effet n'est pas un film pour moi », soutient-il. Le réalisateur ne cache pas par ailleurs que ce travail lui a fait découvrir d'autres aspects de la Tahtaha, ce lieu mythique où se concentraient les populations autochtones pendant la période coloniale. « Ce qui m'avait étonné, poursuit-il, c'est de voir Tahtaha avec ses 35 cafés de l'époque fonctionner comme un espace culturel, une majorité des artistes de ce temps là s'y produisait ». « On n'a pas le droit d'oublier son passé, il faut toujours jeter un clin d'œil derrière soi, je trouve que c'est un devoir que le public prend conscience de son héritage », lance-t-il comme un SOS à ceux qui, jaloux de leur patrimoine, peuvent encore sauver ce qui reste de la mémoire.