De conséquentes enveloppes budgétaires ont été injectées dans le secteur du ramassage, scolaire à Tichy et à Boukhelifa. Mais le transport des élèves fait toujours défaut, à tel point que « certains parents d'élèves parviennent difficilement à subvenir aux frais du transport de leurs enfants », déplore M. Smaïli, parent d'élève de Tichy. En effet, la majorité des écoliers de la localité ainsi que ceux de Boukhelifa sont privés du transport scolaire. A Boukhelifa, à titre d'exemple, bien que l'APC dispose de trois bus, l'exécutif communal ne parvient toujours pas à résoudre le déficit en matière de ramassage scolaire. Par conséquent, les élèves de la commune, notamment ceux issus des régions lointaines, sont contraints d'emprunter les moyens de transport en commun pour rejoindre les bancs de l'école en s'exposant aux dangers de la route. L'an dernier, un élève d'El Maghra, qui fréquente le CEM de Tichy, a été, pour rappel, mortellement fauché par une voiture en traversant la RN9. Le même constat est à dresser au sujet de l'APC de Tichy qui n'arrive pas à prendre en charge le déplacement des 500 élèves, fréquentant les deux CEM ainsi que les lycéens qui sont issus des régions lointaines, à l'instar de Tizi Ahmed et Aït Melloul. Le P/APC, M. Arroudj, évoque le peu de moyens dont dispose la commune. « Nous n'avons que deux bus offerts par le ministère de la Solidarité », explique-t-il. On apprend également qu'une rallonge budgétaire de 1,8 million de dinars a été octroyée pour l'exercice 2006/2007 alors que l'APC attend plus de 4 millions de dinars pour l'exercice en cours. En attendant les subventions de l'Etat, les membres de l'APC, estiment que la défaillance du ramassage scolaire est imputable aux autorités de wilaya qui « injectent des quotas au compte-gouttes ». Cela dit, les parents d'élèves ne l'entendent pas de cette oreille et se disent « désabusés ». « Les deux bus ne font leur apparition que le jour des élections pour transporter les urnes », déplore M. Smaïli.