Dans le cadre du jumelage entre la cour de Annaba et celle de Lyon pour la formation des magistrats, El Tarf a accueilli ce lundi une délégation de quatre magistrats français de haut rang. El Tarf. De notre correspondant Mme Catherine Grosjean, vice-présidente du tribunal de grande instance de Villeurbanne, Bernard Reynaud, procureur général du tribunal de grande instance de Lyon, Philippe Chassaigne, procureur adjoint du tribunal de grande instance de Saint- Etienne, et Jean Jacques Baizet, président de chambre à la cour d'appel de Lyon. La délégation, qui est la cinquième du genre dans la convention qui lie les deux cours, a été reçue par Fethi Lakhel et Lotfi Bahloul, respectivement procureur et président du tribunal d'El Tarf, et Lazhar Hamamda et Hocine Rabah, procureur et président du tribunal d'El Kala. Les magistrats algériens ont visité les services du tribunal d'El Tarf, notamment la nouvelle salle d'audience en voie d'achèvement et donné toutes les informations concernant l'organisation des services, le traitement des affaires et des dossiers. Les magistrats français ont montré beaucoup d'intérêt pour les questions liées aux litiges fonciers agricoles et les questions sociales liées au chômage, à la contrebande, au trafic de stupéfiants, à la protection de la famille et de l'enfant. Ils ont fait des compliments sur l'architecture du tribunal qu'ils ont trouvé aéré, lumineux et fonctionnel. A propos du réseau unique d'informatique, ils ont dit : « Vous êtes très en avance sur nous », car nous ne réalisons pas les mêmes performances. En effet, les démonstrations qui ont été faites ont montré que le citoyen et les services du tribunal pouvaient obtenir en moins de trente seconde toutes les informations sur une affaire ou encore délivrer un casier judiciaire. Ils ont en revanche trouvé que les magistrats algériens avaient une charge assez lourde avec le nombre de dossiers qu'ils ont à traiter. Les membres de la délégation lyonnaise ont ensuite été invités à une randonnée dans le parc national d'El Kala où ils avouent avoir été éblouis par la beauté des paysages méditerranéens qu'on ne retrouve plus de l'autre côté de la mer. Ils ont souhaité que les Algériens fassent tout pour mieux préserver cet inestimable patrimoine universel.