La cité Hachichi Mohamed, sise à El Maâbouda, est infestée de rats. Les caves et autres vides sanitaires sont la demeure des rongeurs, de plus en plus nombreux et de plus en plus audacieux. La saleté et la crasse, qui sont des caractéristiques de la cité, sont le vivier de ces bêtes dangereuses. L'inconscience et l'incivisme des habitants, qui déversent leurs ordures à toute heure et à tout moment, encouragent la prolifération des rats. Les autorités et les responsables, eux, sont carrément absents. Les services de l'hygiène et de l'environnement de l'APC et de l'OPGI se jettent la balle, certains même vous enverront chez les droguistes du souk, refusant toute responsabilité. Le ramassage des ordures se fait de façon incomplète, les opérations de dératisation ne se déroulent que dans l'imaginaire des responsables, entre-temps les bestioles envahissent les demeures. Il n'y a pas très longtemps, la peste bubonique, dont le rat est le principal vecteur de transmission, est réapparue en Algérie. « Ca fait plus d'une semaine que je cours par-ci par-là pour essayer d'obtenir une quelconque aide des responsables, mais je suis envoyé à droite et à gauche. Les services dégagent leur responsabilité, personne ne fait rien, les responsables ne sont jamais à leurs postes pour trouver une solution, et moi j'attends d'être bouffé par les rats », se révolte un père de famille habitant un appartement au rez-de-chaussée. Le temps est peut-être venu de lancer un SOS au flûtiste de Hameln pour nous sauver de cette infestation. « Dès le coucher du soleil, commencent les mouvements furtifs de ces bestioles, qui sont parfois aussi grosses que des chats. Les « djrouda »transportent toutes sortes de maladies, et on ne fait rien pour les exterminer, c'est très dangereux pour la santé du citoyen. Même si ce dernier est inconscient, les autorités doivent faire quelque chose pour l'hygiène de la ville et des cités. Ceci est un problème de salubrité publique », explose un autre citoyen révolté par la dégradation de son environnement.