La cité des 32-Logements (à l'origine, celle des professeurs de l'enseignement secondaire) est infestée de rongeurs (rats, souris essentiellement, mais aussi surmulots, gerboises…). Curieusement, les chats en petit nombre ne semblent pas tentés (n'osent pas s'en approcher ou les craignent littéralement) par ces indu-occupants proliférant à l'aise dans les deux caves insalubres (avec un lieu de prédilection : le vide-sanitaires découvert), le dépotoir et les abords de la cité. La nuit, surtout, ils sortent en véritable colonie, tant ils sont nombreux et vont jusqu'à pénétrer dans les appartements des premier et deuxième étages, nullement inquiétés par quelque menace extérieure que ce soit, puisque même les chats, ne constituent plus à l'évidence un facteur de risque pour eux. Les habitants attendent toujours l'opération salvatrice de dératisation à mener par une entreprise spécialisée dans l'extermination des rats. Une résidente de la Cité a failli s'évanoir à la vue d'un duo de rats énormes se partageant, une nuit, les 2 kg d'amandes qu'elle avait étalés au balcon. Une autre nous a avoué ne plus pouvoir mettre le pied sur le balcon pour étendre son linge, depuis qu'elle aurait vu une quinzaine de rats sortis de la cave, s'ébattre au soleil, à peine à 1,50 m sous ses pieds. Une véritable psychose dont la source est une réalité s'est emparée de certaines habitantes n'ayant pu venir à bout de ce fléau qui prend des proportions alarmantes à mesure que le temps passe : produits raticides, ratières et autres souricières se sont avérés inefficaces devant l'invasion de ces rongeurs effroyables, source de maladies pouvant être mortelles. “Tout aliment découvert (resté à l'air libre), susceptible d'avoir été touché par un rat ou une souris, durant la nuit, je le jette systématiquement le lendemain” nous a affirmé une mère de famille qui craint les maladies transmises par les rats et répandues, souvent, par contact des aliments avec leur urine ou leurs déjections. Il n'est pas rare d'entendre, venant d'un des appartements, des cris dans la nuit suivis d'une agitation bruyante, signe d'une rencontre fortuite avec une souris ou un rat. L'APC aurait mis en œuvre un plan d'attaque visant à éradiquer le fléau. L'entreprise chargée de l'opération de dératisation, à travers le territoire de la commune depuisquelques semaines, n'aurait pas encore atteint la cité des 32 logements. A moins qu'elle ne soit en congé… F. Seman