La Cnep et l'EPLF de Boumerdès, dont les PDG se sont rencontrés au siège de cette dernière, à l'ex-Rocher noir, ont décidé d'œuvrer à aplanir les divergences. Cette rencontre aura donc permis aux deux structures, après plusieurs années de divergences, d'aller vers un partenariat plus performant. C'est ce qu'ont déclaré MM. Selkim Mohamed et Bessa Djamel lors d'un point de presse. Le PDG de l'EPLF a d'emblée, déclaré qu'une commission mixte a été mise sur pied afin d'étudier la meilleure manière d'assainir la situation financière entre son entreprise et la CNEP. « La commission va plancher sur les problèmes des relations entre nous et notre partenaire la CNEP et elle aura à débattre des situations qui nous lient afin de tout assainir », a-t-il dit. Car jusque-là, il y avait des différences d'appréciation des contrats engagés entre les deux groupes. Ce qui a provoqué des divergences autour des sommes dues au financement des programmes de l'EPLF par la CNEP. Les deux parties ont refusé d'avancer une somme quelconque disant que « c'est là justement où réside la divergence et la mission principale de la commission qui vient d'être installée ». Le PDG de la CNEP a déclaré que « les relations CNEP–EPLF sont anciennes et elles sont passées par différentes phases. Il y a eu des financements qui n'ont pas eu d'issue à cause des différences d'opinion et de perceptions. Par conséquent, nous avons installé cette commission afin de trouver un terrain d'entente et de tracer la voie de l'avenir. Nous sommes un banquier de l'immobilier et vu la qualité des membres composant cette commission, on ne peut qu'être optimiste quant aux résultats qui sont attendus pour le début de l'année prochaine ». M. Selkim évoquera le caractère public des deux parties pour insister sur l'« obligation de se soucier de l'intérêt du citoyen : l'épargnant pour la CNEP et les postulats au logement pour l'EPLF ». Evoquant leurs activités respectives, le premier responsable de l'EPLF de Boumerdès dit, tirer un bilan positif de toutes ses opérations et soutient que son groupe se développe d'une manière soutenue. Il dira qu'il a acquis d'importantes assiettes foncières qui lui donnent la possibilités de lancer des programmes autrement plus importants et ambitieux. M. Selkim souligne que son entreprise lancera très prochainement 62 opérations de construction de logements tous types confondus, dans plusieurs régions du pays. M. Bessa répondant à une question relative au bilan de la CNEP dans le chapitre logement dira « qu'il est significatif, mais pas suffisant ». « Nous avons financé 100 000 logements pour une somme de 300 milliards de dinars tous crédits confondus. Nous aurions pu mieux faire et j'espère que nous serons meilleurs en innovant. Nous avons en effet un certain nombre de produits en tête et nous en parlerons au moment opportun », a-t-il poursuivi. Cependant, M. Bessa a parlé de certaines innovations entreprises par sa banque. « Nous avons innové en mettant en place la facilité d'acquisition du foncier pour les promoteurs et des facilités d'accès au prêt. Nous comptons développer l'activité-conseil et mettre en place une procédure de paiement pour la mobilisation du crédit, afin de réduire les délais qui ont un impact sur le coût du logement. Nous avons permis l'accès au financement des biens immobiliers pour permettre, notamment, la mobilité de la propriété immobilière », ajoute le responsable de la CNEP. En ce qui concerne les logements dits APC–CNEP, M. Bessa a tenu à préciser que la dénomination prête à confusion. « Ce sont des logements APC financés par la CNEP qui ne sont pas co-propriétaires. Nous avons décidé d'arrêter le financement de ces projets, parce que les APC ne sont pas suffisamment outillées pour verser dans la promotion immobilière. Nous ne pouvions pas continuer à injecter de l'argent tout en sachant que la situation allait vers le blocage, d'autant, que les APC n'ont pas compris que ces programmes n'étaient pas destinés aux cas sociaux. Dans beaucoup de communes les logements ont été distribués à titre gracieux sans que la CNEP ne perçoive le moindre sou. Cela ne pouvait pas continuer comme ça indéfiniment », explique-t-il. M. Bessa s'est refusé à tout commentaire sur la décision des pouvoirs publics de refuser à la CNEP de reprendre le crédit automobile.