Les dégâts causés par les dernières intempéries à Azeffoun ont montré à quel point la cité est vulnérable ; à quel point toutes les réalisations, toutes les infrastructures sont vulnérables. Aucun mur de soutènement n'a résisté, aucun revêtement de chaussée n'est resté intact. Toutes sortes de conduites (AEP, assainissement, téléphone…) sont mises à nu ; elles étaient juste à quelques centimètres du sous-sol, pour certaines. Le travail bâclé a parlé. Il est vrai que les pluies ont été très fortes, mais pas au point de faire autant de dégâts. Il apparaît clairement maintenant que la responsabilité humaine y est pour beaucoup dans l'ampleur des dégâts. Alors que les normes de construction ont été améliorées (depuis 2001, suite au séisme dévastateur qu'a connu l'Algérie) en incluant le facteur antisismique, on omet de prévoir de simples canalisations des eaux de pluies. Des routes ont été réalisées, des chaussées revêtues, mais, sans être un spécialiste dans ce domaine, on voit clairement que le travail est souvent incomplet. Fossés mal nettoyés ou pas du tout, ponts inadéquats, caniveaux supprimés dans les villes. La liste est longue. Ces intempéries ont également mis en évidence, l'utilité de la présence de la Protection civile à Azeffoun (encore une négligence des autorités). Alors que leurs locaux sont achevés depuis très longtemps, les éléments de la Protection civile n'ont toujours pas élu domicile dans leurs quartiers. Si une brigade existait, elle serait intervenue au CFPA le jour des inondations, pour au moins limiter les dégâts. L'absence des organismes étatiques de contrôle des différentes réalisations et de la gestion est avérée. A chaque catastrophe, nous le vérifions à nos dépens.