Fait inédit lors de l'élection du nouveau président de l'APW, jeudi dernier, sous la présidence du wali de Chlef. Deux candidats issus du FLN, ayant pourtant obtenu la majorité relative (16 sièges sur les 43 de l'assemblée), étaient en lice, alors que la veille, des membres de la mouhafadha nous ont fait savoir que leur parti avait opté pour un seul représentant, en présence d'un superviseur dépêché par Belkhadem. 13 des 16 élus du FLN ont voté pour l'ancien président, M'hamed Mehenni, tandis que ceux du MSP, du RND et du PT, qui sont au nombre de 27, ont tous basculé du côté du vainqueur, Mohamed Moumena, médecin dans la région de Oued Fodda. S'exprimant à chaud, celui-ci s'est empressé de « remercier ces partis et leurs élus » et de faire part de son désir de « travailler en étroite collaboration avec l'Administration pour mener à bien sa mission ». Quant au président sortant de l'APW, M'hamed Mehenni, qui s'est représenté sur la liste de son parti, savait que son sort était scellé et qu'il ne pouvait franchir ces élections pour des raisons connues de tous les Chélifiens. « Tout a été fait par des parties étrangères au parti pour me barrer la route », nous a-t-il déclaré, ajoutant que tout s'est joué avant ce scrutin. Reste à savoir qu'elle sera la priorité de la nouvelle assemblée et sa marge de manœuvre vis-à-vis de l'exécutif ? L'avenir nous le dira.