Un festival chaâbi, animé par une vingtaine de « cheikhs », a eu lieu tout au long du Ramadhan à la villa Djenane Lakhdar. Cette coquette demeure, datant de l'époque turque, était livrée aux squats de toute nature pendant plus de 15 ans. « Ce n'est que cette année qu'on a réussi, enfin, à mettre de la lumière au sein de cette œuvre architecturale, censée être protégée en tant que monument historique d'El Bahdja », nous dira l'initiateur de cette sortie culturelle, Mohamed Nekkache. Organisée sous tutelle de l'APC, ce mois chaâbi a drainé des têtes d'affiche à l'exemple de Abdelmalek Imansourène, Rachid Boudjellab, Omar Boudjemia, ainsi que des « talents prometteurs » comme Kamel Koubi, Amirouche et Réda Charef. Les interprètes se sont produits bénévolement. Un festival similaire pour le printemps prochain sera organisé sur les mêmes lieux, promettent les organisateurs. Il va sans dire que la capitale a renoué, pendant ce mois de piété et de miséricorde, avec les festivités liées à la musique chaâbie. Des soirées ayant draîné le grand public ont eu lieu au niveau de la salle Ibn Khaldoun et à la salle El Mougar. Les mélomanes ont eu droit à des q'caïd des grands maîtres du chaâbi magistralement interprétées par de jeunes chanteurs.