Moins de 24 heures après le retour, grâce à la force publique, des travailleurs grévistes de la compagnie Baker Atlas dans leurs chambres, sises à la base de vie d'Oued Irara, à Hassi Messaoud, l'appel introduit par l'avocat de la compagnie auprès de la cour de Ouargla n'a pas tardé. Encore moins la programmation de ce recours en référé, qui est passé devant la cour administrative de Ouargla hier matin. L'audience à laquelle ont assisté les avocats des deux parties n'a pas trop duré puisque le juge a recueilli l'exposé écrit des deux défenses et convoqué les deux parties pour ce mercredi. Pour rappel, la compagnie Baker Atlas, qui avait refusé la prise en charge habituelle des grévistes que ce soit pour le gîte ou le couvert allant jusqu'à la coupure de l'électricité et de l'eau et la non-admission de nourriture de l'extérieur, avait également rejeté la décision de la justice la sommant de rétablir les travailleurs dans leur droit au logement qu'elle n'a exécuté que par l'intervention de la force publique, réquisitionnée par le procureur de la République de Ouargla. Pour l'heure, et en attendant le jugement en deuxième instance qui sera probablement prononcé demain, les travailleurs de Baker Atlas poursuivent leur grève qui entame sa troisième semaine après l'échec des tentatives de conciliation de l'Inspection du travail entre un responsable qui ne veut pas revenir sur sa décision de licenciement collectif et des travailleurs qui refusent un traitement individuel des cas et exigent des autorités compétentes de se pencher sur leur problème. Entre temps, le silence radio de l'administration se prolonge et pendant que le conflit s'enlise, l'affaire des licenciements abusifs, qui a déclenché la grève, est oubliée puisque les seules affaires traitées par la justice pour le moment sont celles de la diffamation et du retour dans les chambres. Les travailleurs exigent à présent des excuses publiques du manager de la compagnie qui les a astreints à passer neuf nuits à la belle étoile, en attendant le jugement du tribunal de Hassi Messaoud concernant leur plainte relative aux insultes qui auraient été proférées par ledit manager, traitant les responsables algériens de corrompus.