Il a fallu 24 heures à l'assemblée populaire de wilaya (APW) de Tindouf, nouvellement élue, pour élire à son tour son président. Les tractations en douce qui avaient commencé dès l'annonce officielle des résultats des dernières élections locales n'ont finalement pas abouti à « l'arrangement » que certaines parties souhaitaient. L'installation du P/APW, prévue pour la matinée du dimanche, n'a pu avoir lieu parce que 18 élus sur les 35 (les 6 du FLN, les 4 du RND, 5 sur les 7 du PT, 2 sur les 5 du FNA et 1 sur les 4 du RCD) n'avaient pas rejoint la salle des délibérations où devait se dérouler la cérémonie d'investiture. La séance est restée ouverte jusqu'au lendemain. Le poste du P/APW pour lequel le MSP, majoritaire avec 9 sièges, avait avancé son candidat (Belameche Mbarek, tête de liste), était aussi convoité par un candidat du FLN. Pour les citoyens à l'écoute, ce premier « boycott » s'expliquait par le fait que les partisans de ce dernier n'étaient pas encore arrivés à rallier le nombre de voix nécessaires leur assurant la victoire à l'urne qui devait départager les deux postulants. « Dans les coulisses, on a beaucoup tablé sur les liens de parenté et l'appartenance tribale », explique-t-on. Encore vivace dans la région, ce lien du sang est parvenu, en partie, à disperser les rangs de certaines formations. Cependant, cette fois-ci, cela n'a pas suffi puisque le candidat du MSP l'a emporté avec 21 voix, surclassant de loin son rival qui n'a obtenu que 13 voix. On a enregistré une abstention.