Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy remporte l'élection présidentielle en France avec 53,06% des suffrages face à la candidate de gauche Ségolène Royale. Le candidat de la droite, président de l'UMP, avait promis des changements. Les Français, leurs voisins européens et leurs partenaires à travers le monde ont dû le constater. M. Sarkozy veut tout décomplexer. La fonction présidentielle, qu'il assume en tant que célibataire étalant sa vie privée sur les Une des magazines people, n'est plus perçue comme au temps de Chirac ou de Mitterrand. Ensuite, face aux Européens, il fait cavalier seul, cassant le consensus de l'UE : l'affaire des infirmières en Libye, les relations avec la Russie et le projet d'union méditerranéenne. Pourtant, lors de son premier discours après l'annonce du résultat provisoire de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a mis l'accent sur les questions internationales, et sa volonté de rapprocher les positions de la France avec les partenaires européens en faisant ratifier rapidement par le Parlement les dispositions essentielles du projet de traité qui permettront à l'Europe de fonctionner. Cité par Wikipédia, un chercheur à l'IEP et corédacteur en chef de la revue officielle du Parti socialiste, Alexis Dalem, polémique en réduisant le bilan européen à une « instrumentalisation des questions européennes au profit de l'affichage médiatique, faiblesse de l'engagement européen, accord avec la vision britannique d'une Europe réduite à un grand marché voué au libéralisme économique ». Nicolas Sarkozy est opposé à l'entrée de la Turquie, affirmant que celle-ci ne respecte pas le protocole d'Ankara mais surtout qu'il considère qu'elle se trouve non en Europe mais en Asie Mineure. Sarkozy ne cache pas son admiration pour la « american way of life » et assume de passer le week-end à Disney-land et son attrait pour les marques d'opulence. Mais cela n'est que broutille devant ses maladresses diplomatiques lorsqu'en juillet dernier à Dakar, il reprend la littérature raciste pour évoquer le retard de l'Africain ! « L'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire », avait-il déclaré à Dakar. « Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès ». Doudou Diène, rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, a déclaré à la tribune de l'ONU que « dire que les Africains ne sont pas entrés dans l'histoire est un stéréotype fondateur des discours racistes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles ».